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"Aller faire des tests tous les jours allait devenir gonflant": à Marseille, les ''premières doses'' affluent dans les centres de vaccination

Dans le centre de vaccination du parc Chanot à Marseille, plus d’une injection sur dix de vaccin contre le Covid-19 est une première dose mercredi matin.

Article rédigé par franceinfo - William de Lesseux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le hall du centre de vaccination du parc Chanot, à Marseille, le 19 avril 2021. (NICOLAS TUCAT / AFP)

La stratégie visant à "emmerder" les Français, comme le dit Emmanuel Macron, fonctionne-t-elle ? Avec le couperet du pass vaccinal normalement pour mi janvier… certains finissent par céder, et vont se faire vacciner. Ils sont ainsi nombreux, à Marseille, à se rendre pour une première injection au centre de vaccination du parc Chanot. Et ce mercredi 5 janvier là, plus d’une injection sur dix est une première dose ce matin.

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C'est par exemple la toute première fois pour Jean, dont le pass sanitaire n'est plus valide. "J'ai eu le Covid il y a 14 mois et du coup, comme je suis intermittent du spectacle, je faisais quelques tests antigéniques quand j'allais au boulot", indique le jeune homme de bientôt 26 ans, qui vient de rencontrer son vaccinateur. "Je vais vous poser une question indiscrète, demande ce dernier. Qu'est ce qui vous amène à vous faire vacciner ?" "J'avais envie de continuer à vivre correctement", confie Jean. "Je pense que vous avez choisi la bonne solution", lui sourit le vaccinateur.

"Je pourrais, sans trop réfléchir, aller dans un bar, mener ma vie tranquillement, sans me poser la question de savoir si mon pass est valable, ce que je peux faire et ne pas faire."

Jean

à franceinfo

"Je pense qu'il faut quand même emmerder le peuple pour qu'on aille vers une éradication du virus, conclut Jean. Sinon, on ne va jamais s'en sortir. Ce n'est pas drôle..." 

D'autres y viennent à reculons, comme Caroline, infirmière, qui accompagne son fils Tristan, 13 ans. "Je ne voulais déjà pas me faire vacciner à la base, donc je n'avais pas envie que mes enfants soient vaccinés", explique-t-elle. "Aller faire des tests tous les jours, ça allait devenir gonflant, et comme cela ne marchera plus, c'est pour ça que je suis là aujourd'hui", indique de son côté son fils.

"Il y a tout un travail d'information à faire"

Thierry Zaveroni, marin-pompier et responsable du centre de vaccination, assiste aux opérations. "Ceux qui sont vraiment opposés à la vaccination le manifestent clairement et nous le disent", souligne-t-il. Et il faut continuer d'aller vers les non-vaccinés, estime l'ex maire Michèle Rubirola, devenue première adjointe à la mairie de Marseille chargée de la santé : "C'est surtout chez les jeunes personnes qu'on trouve les non-vaccinés, explique-t-elle, parce qu'elles se disent qu'elles ne sont pas à risque, et que le virus n'entraîne pas forcément une grosse pathologie. C'est, je pense, une mésinformation de ce que peut donner la Covid, même chez les gens qui ne sont pas à risque. Donc, il y a tout un travail d'information à faire."

"Il y a bien sûr les anti-vaccins purs et durs, contre lesquels il faut faire un autre type de travail, note l'élue. Il y avait des gens qui pensaient ne pas être concernés et des réfractaires qui se sont laissés convaincre..." Le centre restera ouvert pour eux et les rappels au moins pour trois mois.

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