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Covid-19 : "Il faut absolument réserver le vaccin ARN Messager" aux populations fragiles, explique la professeure Nathalie Salles

Le vaccin d'AstraZeneca contre le Covid-19 a été validé par la Haute Autorité de santé, mardi, sauf pour les plus de 65 ans.

Article rédigé par franceinfo
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Illustration vaccin contre le Covid-19. (BRENDAN SMIALOWSKI / AFP)

"Nous sommes très heureux et nous nous réjouissons de l'arrivée de tous ces vaccins", a réagi mardi 2 février sur franceinfo la professeure Nathalie Salles, vice-présidente de la Société française de gériatrie et gérontologie et directrice du service gérontologie du CHU de Bordeaux, après le feu vert donné par la Haute Autorité de santé, concernant l'utilisation du vaccin d'AstraZeneca pour les moins de 65 ans. Pour elle, il y a "une véritable course contre la montre" pour vacciner les plus fragiles. Il faut "continuer à prioriser la vaccination avec ARN messager pour les populations fragiles qui vivent en Ehpad".

franceinfo : Est-ce une sage décision de ne pas autoriser l'administration de ce vaccin d'AstraZeneca aux plus de 65 ans, faute de garantie ?

Nathalie Salles : Nous n'avons pas encore tous les éléments [pour dire si c'est une bonne décision], mais nous sommes très heureux et nous nous réjouissons de l'arrivée de tous ces vaccins. Pour nous, c'est une excellente nouvelle. Ça va permettre de vacciner et de donner des possibilités bien plus grandes de vacciner tous les publics.

Quelle est la solution à privilégier pour les personnes fragiles ?

Le message le plus important, c'est de continuer à prioriser la vaccination avec ARN messager pour les populations fragiles qui vivent en Ehpad, en USLD (Unités de soins de longue durée) et en résidences-autonomie. C'est une véritable course contre la montre aujourd'hui. Il faut absolument réserver le vaccin ARN Messager à ces populations fragiles. C'est le message que portent l'ensemble des gériatres au niveau français, au niveau de la Société française de gériatrie et de gérontologie.

Plus de la moitié des personnes résidentes en Ehpad ont été vaccinées au moins pour une première dose, êtes vous satisfait ?

Pour moi, c'est le verre à moitié vide. On devrait faire beaucoup plus vite et beaucoup mieux. C'est vraiment une course contre la montre, surtout quand on voit arriver des variants sur le sol français. Cette population fragile a le plus de risques d'arriver à l'hôpital et doit absolument être vaccinée de manière prioritaire. Et le message que je voudrais lancer, c'est qu'il faut absolument se mobiliser, se retrousser les manches et aller vacciner dans les Ehpad tous les résidents. C'est une question d'organisation, de logistique, mais aussi de priorisation. On est passé de la phase 1 à la phase 2, ce qui n'a pas permis de prioriser la vaccination de cette population extrêmement fragile et qui en a le plus besoin.

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