Covid-19 : la Haute Autorité de santé approuve le vaccin d'AstraZeneca, sauf pour les plus de 65 ans
L'avis de la HAS doit maintenant être entériné par le gouvernement, avant les premières injections.
Feu vert sous conditions. Le vaccin d'AstraZeneca contre le Covid-19 a été validé par la Haute Autorité de santé (HAS), mardi 2 février, sauf pour les plus de 65 ans. "Il manque des données pour les patients de plus de 65 ans, ces données vont arriver dans les semaines qui viennent, dans l'intervalle, nous recommandons son utilisation chez les moins de 65 ans", a précise l'instance indépendante.
Dans la mesure où ce vaccin est "très facile à manier, très comparable à celui de la grippe dans son utilisation", la HAS recommande qu'il puisse être injecté "par les pharmaciens et les sages-femmes, en plus des infirmiers et des médecins". Le vaccin d'AstraZeneca peut être stocké à long terme dans des frigos classiques, contrairement aux deux autres déjà disponibles, ceux de Pfizer-BioNTech et Moderna, qui doivent l'être à très basse température (-70°C pour le premier et -20°C pour le second).
L'avis de la HAS doit maintenant être entériné par le gouvernement. Si c'est le cas, ce qui est très probable, la France va rejoindre la liste des pays qui déconseillent le vaccin d'AstraZeneca aux plus âgés et prennent ainsi le contre-pied des recommandations de l'Agence européenne des médicaments. Parmi ces pays figurent l'Allemagne, la Suède, la Pologne ou l'Italie. Leurs avis ne signifient pas que le vaccin n'est pas efficace chez les plus âgés, mais qu'on ne peut pas évaluer cette efficacité sur cette tranche d'âge sur la base des données actuelles.
Priorité aux soignants et aux 50-65 ans
Le vaccin d'AstraZeneca sera administré en France à "deux populations particulières", selon la HAS : "Premièrement, tous les professionnels de santé et du médico-social, quel que soit leur lieu d'exercice y compris en ville, essentiellement parce qu'on a besoin d'eux en première ligne et qu'ils sont particulièrement exposés. Deuxièmement, les personnes âgées entre 50 et 65 ans en commençant par celles qui présentent des comorbidités."
L'autorité sanitaire recommande par ailleurs "de privilégier un intervalle de 9 à 12 semaines entre les deux doses" de ce vaccin. L'autorisation de mise sur le marché prévoit un délai compris entre 4 et 12 semaines, mais les données disponibles montrent que "d'une manière très claire, l'efficacité vaccinale augmente de façon très significative à partir de 9 semaines" d'intervalle.
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