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Covid-19 : l'efficacité maximale du vaccin de Pfizer/BioNTech n'est pas garantie si la deuxième injection est retardée

Face aux stocks limités de ce produit, le Danemark et le Royaume-Uni ont décidé d'allonger le délai entre les deux doses de vaccin.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un patient reçoit la première dose du vaccin de Pfizer/BioNTech contre le Covid-19, le 22 décembre 2020 à Haxby (Royaume-Uni). (LINDSEY PARNABY / AFP)

Une mise en garde. Le laboratoire BioNTech a prévenu, mardi 5 janvier, que l'efficacité maximale de son vaccin contre le Covid-19 n'était pas démontrée si la deuxième injection était retardée. Or, il s'agit d'une stratégie appliquée ou envisagée par plusieurs pays pour vacciner davantage de personnes.

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"L'efficacité et la sécurité du vaccin n'ont pas été évaluées pour d'autres calendriers de dosage" que les deux injections espacées de 21 jours appliquées lors de l'essai clinique, a expliqué l'entreprise allemande, qui a développé avec l'Américain Pfizer le premier vaccin autorisé aux Etats-Unis et dans l'UE. "Même si des données démontrent qu'il existe une protection partielle dès 12 jours après la première dose, il n'y a pas de données qui démontrent que la protection reste en place au-delà de 21 jours", a expliqué une porte-parole de BioNTech.

"Nous estimons qu'une deuxième injection est nécessaire pour procurer la protection maximale contre la maladie", ajoute l'entreprise basée à Mayence, spécialisée dans l'ARN messager. Toutefois, "les décisions sur des régimes de dosage alternatifs sont prises par les autorités sanitaires nationales" avec lesquelles le laboratoire se trouve en "dialogue continu".

Un délai pour "vacciner plus de monde"

Le Danemark a annoncé lundi espacer jusqu'à six semaines les deux doses ; le Royaume-Uni, qui a autorisé le vaccin avant l'Union européenne, début décembre, laisse s'écouler jusqu'à 12 semaines entre les deux injections. Les décisions concernent également au Danemark le vaccin de Moderna, en cours d'approbation par l'Union européenne, et celui de AstraZeneca dans le cas britannique.

"De cette manière, nous pourrons vacciner plus de monde dès maintenant", a expliqué le chef de l'Agence nationale danoise de la Santé, interrogé par la télévision publique TV2. Il a souligné que cette analyse se fondait sur la documentation présentée par les laboratoires, qui fait état d'une seconde dose reçue "entre 19 et 42 jours" après la première. En Allemagne, le ministère de la Santé a demandé aux autorités sanitaires d'évaluer les options pour rallonger le délai, selon un document consulté lundi par l'AFP.

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