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Covid-19 : le vaccin Pfizer-BioNTech "neutralise" une "mutation clé" des variants britannique et sud-africain, assure l'un des laboratoires

L'une des limites de cette étude succincte, soulignée par les auteurs eux-mêmes, est qu'elle ne porte pas sur l'ensemble des mutations présentes sur ces variants.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une infirmière prépare une dose de vaccin Pfizer-BioNTech contre le Covid-19, le 27 décembre 2020, à l'hôpital Emile Muller de Mulhouse (Haut-Rhin). (SEBASTIEN BOZON / AFP)

C'est une bonne nouvelle dans la lutte contre la pandémie de Covid-19. Selon les résultats d'une étude communiqués vendredi 8 janvier par le laboratoire BioNTech, "les anticorps des personnes ayant reçu le vaccin Pfizer-BioNTech Covid-19 neutralisent efficacement le Sars-CoV-2 avec une mutation clé qui se trouve également dans deux souches hautement transmissibles" indentifiées au Royaume-Uni et en Afrique du Sud.

L'émergence dans les deux pays de ces nouveaux variants du Sars-CoV-2 inquiète la communauté internationale. Ils sont porteurs de la mutation N501Y, qui pourrait être responsable d'une plus grande transmissibilité du virus, selon les premières données.

Des résultats incomplets

Pour tester l'efficacité du vaccin sur ces variants, les équipes de Pfizer-BioNTech, associées à l'université de médecine du Texas, ont développé un coronavirus porteur de cette "mutation clé". Ils ont ensuite prélevé des échantillons de sang de 20 personnes qui avaient reçu le vaccin Pfizer/BioNTech, distribué dans de nombreux pays. Ils n'ont trouvé "aucune réduction de l'activité de neutralisation" vis-à-vis du virus porteur de la mutation par rapport au virus classique, selon le communiqué.

L'une des limites de cette étude succincte, soulignée par les auteurs eux-mêmes, est qu'elle ne porte pas sur l'ensemble des mutations présentes sur ces variants. Elle ne suffit donc pas à conclure que l'efficacité du vaccin sera la même contre les variants que contre le virus classique.

Des experts ont néanmoins exprimé un optimisme prudent face aux résultats. "Si le résultat opposé avait été trouvé (...) cela aurait été mauvais et très préoccupant", a déclaré Stephen Evans, professeur à la London School of Hygiene and Tropical Medicine. Cette étude n'a pas encore fait l'objet d'un examen par des pairs.

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