Covid-19 : Olivier Véran fustige le "doute" sur la vaccination
Le ministre de la Santé a regretté, jeudi lors d'une conférence de presse, le retard vaccinal pris dans les territoires d’outre-mer.
Olivier Véran monte au front. Lors d'une conférence de presse, le ministre de la Santé a expliqué que le retard vaccinal pris dans les territoires d’outre-mer "aura tué et tue" encore, critiquant au passage la persistance de la défiance contre le vaccin du Covid-19 : "la peur du virus oui, la peur du vaccin, non". Le ministre a ainsi comparé la situation des Antilles et de la Polynésie française avec celle de la France hexagonale, où "la vaccination massive" a, selon lui, "permis d'éviter le pire".
La quatrième vague, qui a démarré en juillet, est "une épidémie qui tue surtout des non-vaccinés, les hôpitaux sont remplis de non-vaccinés, les décès touchent des non vaccinés". Olivier Véran, qui explique que "les réticences reculent" depuis l'arrivée de la quatrième vague, regrette "qu'une partie conséquente de la population doute du vaccin, de son efficacité et pense qu’il y a d’autres moyens de lutter contre le virus".
"La quatrième vague aurait pu être pire"
En métropole, "si l'on n'avait pas pu compter sur le vaccin, la quatrième vague aurait pu être la pire, avec des dizaines de milliers de cas supplémentaires par jour, des cas graves en masse, les hôpitaux auraient pu être débordés en quelques semaines, cela n'est pas arrivé et nous avons de sérieuses raisons de penser que cela n'arrivera pas", a dit le ministre de la Santé. "La quatrième vague n'est pas derrière nous, mais elle tend à diminuer", a-t-il par ailleurs dit.
Olivier Véran a estimé que l'objectif de 50 millions de primo-vaccinés sera atteint dans la première semaine de septembre mais le gouvernement "souhaite aller au-delà", puisque 57 millions de Français sont éligibles. Les adolescents entre 12 et 17 ans sont déjà vaccinés à près de 60%, et "pour les 40% restants, ce sera facilité" par la campagne prévue en milieu scolaire à la rentrée.
Le ministre a rappelé que "la priorité des priorités, ce sont les 2 millions de Français âgés ou malades qui n'ont pas encore été vaccinés". Il a appelé à renforcer encore les dispositifs d'"aller vers", demandant aussi à tous les soignants (médecins, infirmiers) de proposer la vaccination à leurs patients encore non-vaccinés en lien avec les collectivités, les associations. Il a annoncé l'envoi de lettres ciblées aux vulnérables pas encore vaccinés.
Olivier Véran a par ailleurs contesté un certain nombre d'informations concernant le vaccin. "Non les vaccins à ARN messager ne modifient pas le génome humain", a-t-il dit, ou encore. "Non le vaccin ne perturbe pas la fertilité des femmes."
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