Covid-19 : un conseil de défense sanitaire aura lieu vendredi pour examiner d'éventuelles "mesures complémentaires", annonce Olivier Véran
"La cinquième vague est probablement la plus forte que nous ayons connue depuis le début de la pandémie", a déclaré le ministre de la Santé devant les députés mercredi.
Ce qu'il faut savoir
"La cinquième vague est probablement la plus forte que nous ayons connue depuis le début de la pandémie." Devant les députés, le ministre de la Santé a évoqué, mercredi 15 décembre, une "vague longue", qui "frappe tout le pays sans distinction", avec le "taux d'incidence le plus élevé" jamais atteint, dépassant 500 cas pour 100 000 habitants. Des chiffres alarmants qui nécessitent la tenue d'un nouveau conseil de défense sanitaire vendredi, pour examiner d'éventuelles "mesures complémentaires", a appris franceinfo auprès d'une source gouvernementale. Suivez notre direct.
L'agence européenne chargée des épidémies demande une "action forte" est "urgente" face à la progression rapide du variant Omicron. "Dans la situation actuelle, la vaccination seule ne nous permettra pas d'empêcher l'impact du variant Omicron, car il n'y a pas le temps pour combler les déficits de vaccination toujours existants", a déclaré la directrice du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), Andrea Ammon, dans une allocution vidéo, mercredi.
Le gouvernement prévoit "4 000 patients en réanimation autour des fêtes". "La pression va continuer à s'accentuer à l'hôpital dans les prochaines semaines", a prévenu le porte-parole du gouvernement à la sortie du Conseil des ministres. Gabriel Attal a souligné que le taux d'incidence "dépasse les 500" depuis deux jours en France, "le record du plus haut taux d'incidence mesuré dans notre pays", et que le nombre de patients en réanimation devrait atteindre les 4 000 "autour des fêtes", contre près de 2 800 mardi (et 6 000 en avril dernier). Le secrétaire d'Etat a également alerté sur le fait qu'il pourrait y avoir "de nouvelles décisions d'ici la fin de la semaine", en mentionnant une accélération de la campagne vaccinale et le renforcement des contrôles aux frontières.
Un vaccin de plus disponible pour la dose de rappel. L'Agence européenne des médicaments (EMA) a déclaré mercredi que le vaccin Janssen, de Johnson & Johnson, pouvait être utilisé pour des doses de rappel au moins deux mois après la première dose chez les personnes de 18 ans et plus. "La recommandation fait suite aux données montrant qu'une dose de rappel du vaccin anti-Covid-19 Janssen administrée au moins deux mois après la première dose chez les adultes a entraîné une augmentation des anticorps contre le Sars-CoV-2", a annoncé l'EMA dans un communiqué. Il s'agit du troisième vaccin, après ceux de Pfizer-BioNTech et de Moderna, à pouvoir être utilisé dans l'UE pour un rappel chez les adultes.
Début de la vaccination des enfants en Europe. La ville de Berlin, la Grèce ou encore l'Espagne et la Hongrie débutent des campagnes de vaccination des enfants de moins de 12 ans, une tranche d'âge parmi les plus exposées aux contaminations actuelles.
En France, seuls les enfants "à risque" sont concernés. Il s'agit d'enfants souffrant de maladies hépatiques chroniques, maladies cardiaques et respiratoires chroniques, neurologiques, d'obésité, de diabète, d'immunodéficience primitive ou atteints de trisomie 21. La campagne de vaccination devrait toutefois se généraliser, sur la base du volontariat, à tous les autres enfants dans les jours ou semaines à venir.