Covid-19 : "Il y a urgence à mettre en place le pass sanitaire", lance Olivier Véran aux députés
Les députés examinent dans un hémicycle sous tension le projet de loi "relatif à la gestion de la crise sanitaire" présenté hier en Conseil des ministres.
Ce qu'il faut savoir
L'ambiance est électrique à l'Assemblée nationale. Les députés ont commencé mercredi 21 juillet à étudier le projet de loi "relatif à la gestion de la crise sanitaire". Les débats ont déjà donné lieu à plusieurs accrochages. "Notre responsabilité, c'est d'offrir un spectacle et une démocratie apaisée", a réagi David Habib, vice-président de l'Assemblée nationale. Pour le gouvernement, il n'y a pas d'alternative aux mesures voulues par l'exécutif, dont l'extension du pass sanitaire et la vaccination obligatoire pour les soignants. "C'est soit pass sanitaire, soit couvre-feu ; soit pass sanitaire, soit fermeture des bars, des restaurants ; et c'est soit pass sanitaire, soit reconfinement. Le reste, c'est de la littérature", a affirmé Cédric O, secrétaire d'Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques.
Olivier Véran est catégorique. Le variant Delta pourrait engendrer un nouvel encombrement des hôpitaux. Il "circule fortement. (...) Toutes les modélisations sont concordantes, elles nous prévoient un pic épidémique à la fin de l'été qui viendrait encombrer nos services hospitaliers si rien n'est fait", a expliqué le ministre de la Santé devant les députés.
Un débat qui promet d'être long. L'examen du texte par l'Assemblée débute à 15 heures et doit se poursuivre "jusqu'à épuisement au bout de la nuit", comme le confie un député LFI à franceinfo. Le projet de loi doit ensuite partir jeudi au Sénat, avant une adoption définitive prévue ce week-end, selon le souhait du gouvernement.
Motion de rejet. Les parlementaires du Parti socialiste se sont déclarés pour la vaccination obligatoire et contre l'extension du pass sanitaire. Le groupe socialste a déposé en début de séance une motion prélable de rejet du texte, mais cette dernière a été rejetée par les députés.
Le Conseil constitutionnel à l'affût. Les oppositions ne sont pas les seules à annoncer vouloir saisir les Sages sur le texte, le Premier ministre Jean Castex a également annoncé qu'il saisira le Conseil constitutionnel après l'adoption par le Parlement du projet de loi sanitaire.