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Fin de la campagne de vaccination contre la grippe : trois raisons avancées pour expliquer la faible contamination cet hiver en France

Pour le deuxième hiver consécutif, l'épidémie grippale a été contenue en France. Santé publique France met en avant plusieurs facteurs pour l'expliquer.

Article rédigé par Solenne Le Hen
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une personne malade se mouche. (VANESSA MEYER / MAXPPP)

Ce lundi 28 février marque la fin de la campagne de vaccination contre la grippe. Comme en 2020, l'épidémie de grippe n'a pas émergé durant l'hiver 2021-2022. Elle n'était toutefois pas totalement absente : certaines régions françaises ont connu des pics épidémiques, à l'image d'Auvergne-Rhône-Alpes, de la Corse et de l'Ile-de-France, selon Santé publique France.

Mais ce sont des chiffres bien éloignés des grandes vagues que les médecins pouvaient constater il y a plusieurs années, à l'instar de la gastro-entérite. "On observe plutôt un plateau et les indicateurs demeurent à des niveaux globalement faibles", analyse Sibylle Bernard-Stoecklin, épidémiologiste à Santé publique France. En outremer, seule la Guyane était en phase épidémique mi-février, mais les indicateurs de la grippe étaient en diminution.

Le Covid-19 a écrasé les autres virus

Parmi les raisons avancées par les spécialistes pour expliquer le faible impact de la grippe sur le plan épidémique durant l'hiver dernier, la première est celle, évidemment, de la cinquième vague de Covid-19, qui a tout balayé, écrasant ses concurrents dans la compétition entre les virus. "Il est possible que la très forte circulation du Covid-19 cet hiver, avec le variant Omicron, est pu limiter la circulation des virus grippaux de façon concomitante", précise Sibylle Bernard-Stoecklin

Deuxième explication, la vaccination contre la grippe a permis d'éviter des formes graves. Ainsi, 51,4% des personnes à risque ont été vaccinées contre la grippe en France, selon les estimations, qui datent de fin 2021. Une proportion "nettement inférieure" comparé à fin 2020, particulièrement chez les moins de 65 ans à risque de grippe sévère. La grippe, pouvait, jusqu'alors, provoquer entre 10 000 et 15 000 décès chaque année en France.

Enfin, les gestes barrières ont permis de limiter l'épidémie grippale, "comme le renforcement du télétravail, le port du masque dans les écoles, dans les transports en commun ou plus généralement dans l'espace public", détaille Sibylle Bernard-Stoecklin. Avec une exception cependant : l'épidémie de bronchiolite chez les jeunes enfants, très forte cette année, dans toutes les régions de métropole. Elle est intervenue dès l'automne, avant la vague Omicron. 

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