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Suspension du vaccin AstraZeneca : les médecins redoutent une plus grande méfiance des Français

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Suspension du vaccin AstraZeneca : les médecins redoutent une plus grande méfiance des Français
Suspension du vaccin AstraZeneca : les médecins redoutent une plus grande méfiance des Français Suspension du vaccin AstraZeneca : les médecins redoutent une plus grande méfiance des Français (France 2)
Article rédigé par France 2 - I.Sabourault, O.Feniet, D.Sébastien, A.Lo Cascio, B.Parayre, F.Dumont
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France 2

Les médecins et soignants font face à la déprogrammation des rendez-vous et à des patients inquiets, à la suite de l’arrêt de l’utilisation du vaccin contre le Covid-19 AstraZeneca, jusqu’à nouvel ordre. La confiance dans les vaccins pourrait en pâtir, selon ces professionnels. 

Après la suspension du vaccin AstraZeneca, lundi 15 mars, jusqu’à nouvel ordre, après des suspicions d’effets secondaires graves, les cabinets médicaux voient leur organisation complètement chamboulée. Natacha Schonnenberger, assistante médicale, doit appeler des dizaines de patients, et déprogrammer leur rendez-vous, sans les affoler. Des doses de vaccin ont dû être jetées. Pour le docteur Charles-Henry Guez, médecin généraliste, c’est la crédibilité du corps médical qui est en jeu : “à nos patients qui avaient besoin de cette vaccination, ça va être difficile de leur dire qu'hier c’est oui, aujourd’hui c’est peut-être, demain c’est non et jeudi on ne sait pas.” 

Le principe de précaution prime

Même si le vaccin est à nouveau autorisé dans le futur, le professeur Gilles Pialoux, infectiologue à l’hôpital Tenon (Paris), redoute encore plus de défiance face aux vaccins contre le Covid-19. “C’est une mauvaise nouvelle, parce que je dirais que toute suspicion entraîne un doute chez les gens, même si on lève le lien qui pourrait y avoir de cause à effet entre le vaccin et les accidents qui ont pu être observés, notamment en Allemagne”, estime-t-il. Mais pour le principal syndicat de médecins généralistes, le principe de précaution doit s’appliquer en attendant l’avis de l’Agence européenne des médicaments.

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