Vaccination contre le Covid-19 : Christiane Taubira dénonce une polémique "obscène" sur son choix de ne pas inciter les Guyanais
Sur France 5, l'ancienne ministre a appelé à une "médiation" en Guyane pour réconcilier les pouvoirs publics et les réticents à la vaccination.
"Il y a une véritable obscénité à chercher des querelles autour de ça." L'ancienne ministre de la Justice Christiane Taubira a réagi, mercredi 29 septembre, sur France 5, à la polémique née de son choix de ne pas appeler à la vaccination en Guyane. Ce refus lui avait notamment valu, en début de journée, une accusation de "lâcheté" de la part du ministre de la Santé, Olivier Véran. "C'est la première fois qu'on m'acolle un tel vice", a répondu l'intéressée, appelant à "arrêter de faire diversion" pour se concentrer sur la résolution de la crise du Covid-19 en Guyane.
Selon elle, "la question n'est pas d'appeler une population largement réticente à la vaccination, mais de mettre un terme à la guerre de tranchées sur le territoire [guyanais]", qui oppose la haute fonction publique, "qui varie dans ses consignes", et les protestataires, "qui ont perdu tout sens de la mesure". "Je ne veux pas prendre parti dans la guerre de tranchées, (...) j'ai des griefs contre les deux", précise l'ex-ministre de François Hollande, qui réclame une "médiation".
Sa vaccination, meilleur "geste prescripteur"
Christiane Taubira rappelle qu'elle s'est allée se faire vacciner "sans [s'en] cacher". "S'il y a un geste prescripteur, celui-là me paraît le maximum dans la mesure où j'applique à moi-même ce que j'estime bon à faire", argumente-t-elle.
"Ce serait facile de dire une phrase, 'Allez vous faire vacciner'. Et après ?"
Christiane Taubirasur le plateau de "C ce soir"
"Il y aurait, n'importe où sur le territoire français, les mêmes paramètres sanitaires et vaccinaux et les mêmes blocages, il y a longtemps qu'on aurait cherché une solution spécifique", estime l'ex-ministre. Evoquant le "sous-équipement" en Guyane, elle déplore "une situation désastreuse".
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