Vaccination contre le Covid-19 élargie aux plus de 18 ans les plus fragiles : "J'ai juste amené mon ordonnance de traitement contre l'hypertension"
La vaccination contre le Covid-19 est ouverte depuis samedi à toutes les personnes de plus de 18 ans présentant des comorbidités. Reportage dans l'Essonne.
"Je vais piquer : un, deux trois !" Dans l'un des box d'un centre de vaccination dans l'Essonne, à Fleury Mérogis, Baptiste, âgé de 25 ans, reçoit une injection. "Il est possible que vous ressentiez un peu de céphalées, un mal à la tête, un petit peu de fièvre", lui explique l’infirmière. La vaccination contre le Covid-19 est ouverte depuis samedi 1er mai à toutes les personnes de plus de 18 ans présentant des comorbidités. Obésité, hypertension, diabète, cancers ou encore insuffisance rénale... autant de facteurs de risques qui vous permettent désormais de recevoir votre première injection et qui concerne 4 millions de Français.
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Baptiste est en obésité mais c'est surtout pour protéger son père malade qu'il a voulu se faire vacciner. "J'ai discuté avec le médecin et évoqué la situation de mon père, il m'a dit qu'il n’y avait aucun souci et il m'a vu aussi avec ma corpulence, voilà. Tout s'est très bien passé." Le jeune homme travaille dans le milieu aéroportuaire et veut éviter toute contamination. "Il y a eu plusieurs personnes qui l'ont eu donc si je peux éviter de l'attraper en même temps, ça m'arrange."
Pas toujours éligible mais vacciné quand même
Loïc, la quarantaine, n'a pas non plus hésité une seule seconde avant de prendre rendez-vous : "J'ai juste amené mon ordonnance de traitement contre l'hypertension, histoire de prouver un peu ma bonne foi. Mais si jamais c'est trop tiré par les cheveux, je fais demi-tour et reviens dans 15 jours, ce n'est pas un problème, car je ne voulais pas prendre la place de quelqu'un qui en a le plus besoin."
D'autres ne sont pas forcément éligibles mais dans certains centres on fait du cas par cas. "J'ai tenté ma chance et puis voila", explique Jawad, 40 ans, qui n'a aucun facteur de risque mais "travaille avec des enfants handicapés et souvent, on les transporte à l'hôpital."
Si théoriquement la vaccination n'est pas encore ouverte à tout le monde, dans les faits les contrôles sont difficiles, comme le confirme la docteure Randa Hoche : "Ils nous disent qu'ils ont par exemple du diabète ou qu'ils sont en surpoids même si ça se voit quand même." Pour elle, il s'agit de faire confiance. "Après tout, s' il y en a quelques-uns qui passent comme ça, ce n'est que bénéfique."
"Ce sont quelques personnes en plus de vaccinées, je ne vois pas où est le problème."
Dr Randa Hocheà franceinfo
En tout cas, tous le disent, cette vaccination ne sera pas synonyme de relâchement. "Je resterai avec mes gestes barrières et mon masque jusqu'à la fin, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien. Surtout avec les nouveaux variants qui arrivent, on ne sait pas", explique Clémence, la trentaine, en surpoids et maman d'un enfant en bas âge. La vaccination ouverte à tous les adultes, ce sera à partir du 15 juin.
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