Vaccins contre le coronavirus : un défi logistique
Le ministre Olivier Véran ne fait pas appel pour le moment aux pharmaciens pour vacciner. Le dispositif s'appuiera sur les médecins de ville. La logistique sera un autre enjeu important. Les vaccins sont délicats à conserver.
Le gouvernement a dévoilé jeudi 3 décembre le futur parcours des doses. Après avoir quitté le site de production de Pfizer, les doses seront transférées à des grossistes répartiteurs, qui livreront les pharmacies ou les hôpitaux, qui elles-mêmes livreront les Ehpad. Mais les réfrigérateurs dont sont dotés les établissements pour personnes âgées ne suffiront pas pour conserver ce vaccin, qui peut être conservé cinq jours maximum à -20°C. Une fois ouverte, il faut utiliser la dose dans la journée.
Eviter le gaspillage
Le docteur Jean-Paul Da Poian, médecin dans un Ehpad à Lille (Nord), estime que l’enjeu sera de bien gérer les doses pour éviter le gâchis : "Certains résidents hospitalisés ou partis en rendez-vous ne pourront pas être vaccinés le même jour. Donc il faut avoir un laps de temps suffisant pour les vacciner le lendemain ou le surlendemain", explique-t-il. Depuis l’annonce du vaccin, la vente de ces congélateurs, allant jusqu'à -80°C et fabriqués dans le Rhône, a explosé.
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