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Vidéo Covid-19 : "Danser à 25 dans une pièce, c'est débile", dit Martin Hirsch qui met en garde contre "le sniper" Omicron

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Article rédigé par franceinfo
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Sur franceinfo, le directeur de l’AP-HP a rappelé que "c'est le moment où le virus explose" et que "ce n'est peut-être pas la peine d'en accélérer la chose".

"Si on a prévu de danser à 25 dans une pièce, c'est complètement débile, mais vraiment débile", a martelé Martin Hirsch, directeur de l’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), ce mercredi sur franceinfo à quelques jours des fêtes de fin d'année. Selon lui, face à la progression "inéluctable et très rapide", notamment "chez les jeunes" du variant Omicron, "il faut redoubler de précautions".

"Les gestes barrières doivent être complètement respectés", a-t-il poursuivi, mettant en garde contre ces "moments où l'on est serré, sans masque, parce qu'on mange en se postillonnant dessus ou en respirant l'air que l'autre expire". "Si c'est retrouver quelques-uns de ses plus proches parents ou ses deux meilleurs amis parce que ça fait du bien d'être ensemble, ça va très bien, mais pas à 25 dans une petite pièce", a répété Martin Hirsch. Selon lui, "aimer les gens, en ce moment, ce n'est pas les voir de trop près, notamment quand ils sont fragiles, plus âgés, et sans être testé".

"Omicron est un sniper qui, dès qu'il y a une cible devant lui, la tire."

Martin Hirsch

à franceinfo

"Il vaut mieux rester à couvert, c'est assez simple", a indiqué le directeur de l'AP-HP. "C'est comme quand vous êtes sous la mitraille, vous êtes sur un champ de tirs, il ne vaut mieux pas traverser le visage découvert en se demandant si les 10 snipers vont vous tirer dessus", a-t-il ajouté. "Aujourd'hui, c'est à chacun de prendre la mesure du problème, la mesure de sa responsabilité, la mesure de sa capacité à protéger", a-t-il estimé. Martin Hirsch a rappelé que "c'est le moment où le virus explose", et que "ce n'est peut-être pas la peine d'en accélérer la chose", pour soi, pour les autres mais aussi par "solidarité" avec le personnel soignant.

Face au variant Omicron, l'hôpital "se prépare à tout" et se prépare "au scénario du pire". Toutefois, Martin Hirsch a appelé à ne "pas croire que c'est une fatalité", D'abord, parce qu'il n'est pas impossible que ce variant soit "à la fois beaucoup plus contagieux et peut être un peu moins vicieux en termes de gravité de forme que les autres". "Dans ce cas-là, on sera les premiers à s'en réjouir", a-t-il ajouté. Mais aussi parce que "la dose de rappel semble efficace", a-t-il assuré, considérant que pour éviter les formes graves il faut à la fois "arriver à ralentir la transmission aux personnes les plus âgées" et "se faire vacciner".

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