: Vidéo Covid-19 : face au "naufrage bureaucratique" de la campagne vaccinale, Valérie Pécresse propose l'aide des régions
La campagne vaccinale est un "naufrage bureaucratique", a déclaré Valérie Pécresse, la présidente de la région Île-de-France, ce jeudi sur franceinfo avant de dénoncer "la faillite de l'État solitaire".
Valérie Pécresse a jugé sévèrement la stratégie vaccinale de la France, jeudi 7 janvier sur franceinfo. "On assiste à un naufrage bureaucratique, mais bien évidemment à la place qui est la mienne, la seule question que je me pose, c'est comment on remet le bateau à flot ? Comment est-ce qu’on répare tout ça ?" s'est-elle interrogée.
Après les masques et des tests, "c'est la troisième fois que l'État veut faire tout seul et fait mal" dit-elle. "Le sujet est évidemment dans la suradministration. Il est dans la difficulté de l'organisation logistique quand on est aussi éloigné du terrain que l'État."
Les régions sont "l'arme au pied"
La solution, selon elle, est de s'appuyer sur les régions pour, par exemple, "nous laisser faire l'organisation logistique de la campagne grand public" de vaccination. Elle propose aussi "qu'on laisse les régions, si elles le souhaitent, acheter des vaccins supplémentaires pour venir compléter l'offre de vaccins de l'État", citant l'Allemagne en exemple.
"Pourquoi se priver de l'énergie des régions" qui "sont plus proches du terrain, ont le contact avec tous les maires, ont le contact avec tous les professionnels de santé, médecins, mais aussi les pharmaciens ? Nous sommes l'arme au pied", a-t-elle lancé.
Nous sommes prêts. Nous proposons notre aide et nous demandons au Premier ministre de saisir la main.
Valérie Pécresseà franceinfo
Valérie Pécresse affirme avoir proposé à Olivier Véran, ministre de la Santé, que les 70 instituts de formation des infirmières, qui sont gérés par la région et qui sont à proximité des hôpitaux, puissent être mis à la disposition de l'Agence régionale de santé. Elle dit avoir aussi établi une carte précise des lycées qui sont à proximité des hôpitaux pour mettre en place des centres de vaccinations. Elle propose aussi d'organiser le transport des personnes âgées vers ces centres. À toutes ces propositions, que répond l'État ? "Rien", affirme-t-elle. "L'État va faire : 'Nous allons faire. Nous savons faire'. Non, ils ne savent pas faire", critique-t-elle.
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