: Vidéo Vaccins contre le Covid-19 : "Une lueur d'espoir" mais pas non plus "une baguette magique", avertit la vaccinologue Marie-Paule Kieny
La grande avancée, souligne la scientifique, c'est "la faisabilité" d'un vaccin. Mais les chances d'éradiquer le coronavirus sont "quasiment nulles".
"C'est vraiment une lueur d'espoir", a estimé mardi 17 novembre sur franceinfo Marie-Paule Kieny, vaccinologue et présidente du comité scientifique vaccin Covid-19 France après l'annonce de vaccins efficaces par deux grands laboratoires, Pfizer et Moderna, qui pourraient arriver sur le marché dans quelques semaines. "Bien sûr, il y a encore des tas d'interrogations, a-t-elle précisé, mais ça a levé cette incertitude sur la faisabilité de ces vaccins".
Cette démonstration de la faisabilité, selon Marie-Paule Kieny, fait qu'il y aura plusieurs vaccins. "Ces deux vaccins, qui ont été annoncés, sont des vaccins qui sont fabriqués sur une plateforme très novatrice. C'est le matériel génétique, les gènes même du virus qui sont utilisés, qui sont administrés directement avec une seringue", développe-t-elle. Mais deux autres vaccins sont attendus, "fabriqués sur des plateformes très différentes (...) et après ça, viendront des résultats sur encore un autre style de plateforme qui est beaucoup plus classique dans ce qu'on a comme vaccin actuellement". Ce qui fait dire à la vaccinologue que ces vaccins pourraient être complémentaires "parce que certains pourraient être plus efficaces chez les personnes âgées ou donner des protections de plus longue durée ou prévenir aussi contre la transmission du virus".
"On ne va pas éradiquer ce Covid"
Mais il ne faut pas non voir le vaccin comme "une baguette magique", a tempéré Marie-Paule Kieny. Pour elle, "il faudra un certain temps pour immuniser une importante de la population". Il faudra aussi "sans doute arriver à vacciner 100 % de la population avec des vaccins qui soient presque 100 % efficaces avec une immunité qui dure pendant des années, si pas toute la vie". "On ne va pas éradiquer ce Covid, les chances qu'on y arrive sont quasiment nulles", a-t-elle souligné, tout en rappelant que nous vivons déjà avec beaucoup de virus.
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