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Covid-19 : "Le virus reste imprévisible" et "dangereux", alerte la présidente du Covars

La campagne de vaccination contre le Covid-19 démarre ce lundi, avec deux semaines d'avance. "Le vaccin fonctionne sur les variants actuels", rassure la présidente du Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires.
Article rédigé par franceinfo
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Une campagne de vaccination contre le Covid-19 est lancée en France le 2 octobre 2023. (GUILLAUME BONNAUD / MAXPPP)

Le coronavirus "reste imprévisible" et "dangereux", prévient lundi 2 octobre sur franceinfo Brigitte Autran, présidente du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars), alors que débute la campagne de vaccination, avec deux semaines d'avance sur le programme initial. Elle explique que ce changement de date a été décidé "parce que l'épidémie de Covid-19 est repartie plus tôt que prévue", mais elle soutient pour autant qu'on "ne s'est pas laissé surprendre" par cette reprise épidémique.

>> Covid-19 : six questions sur la nouvelle campagne de vaccination qui débute le 2 octobre

franceinfo : Pour quelles raisons cette campagne de vaccination a-t-elle été avancée de deux semaines ?

Brigitte Autran : Parce que l'épidémie de Covid-19 est repartie un peu plus tôt que prévue. Les premiers cas ont été observés pendant l'été et se sont accrus progressivement en septembre. On ne s'est pas laissé surprendre, simplement le virus n'a pas encore acquis une saisonnalité qui est la même que celle de la grippe. Il reste imprévisible, ce n'est pas une surprise. On savait qu'on aurait des surprises. Il est arrivé plus tôt que prévu, cela veut dire qu'il circule toujours. Il n'y avait donc pas de raison d'attendre plus longtemps pour commencer à vacciner.

Le coronavirus reste-t-il dangereux, selon vous ?

Il reste dangereux, bien sûr, car il y a toujours des personnes hospitalisées et en réanimation. Ce sont toujours les personnes les plus fragiles, celles qui ont des facteurs de risque, des déficits immunitaires, qui ont des surpoids importants et les personnes très âgées. Ce sont celles-là qu'il faut absolument protéger en les vaccinant. Un bon est envoyé par la Cnam pour recevoir une vaccination ; mais toute personne qui souhaite être vaccinée, si elle n'a pas ces facteurs de risque, peut également le faire.

"On encourage tout particulièrement les personnes les plus fragiles à se faire vacciner le plus rapidement"

Brigitte Autran, présidente du Covars

à franceinfo

Si vous vivez dans l'entourage d'une personne fragile, il est aussi particulièrement recommandé de vous faire vacciner pour protéger les autres, pareil pour les soignants. Ce vaccin va vous protéger des formes graves et aussi de l'infection. La protection contre l'infection est moins bonne qu'elle ne l'était au tout début de la vaccination, mais par contre la protection contre les formes sévères reste excellente. En vous protégeant, vous éviterez d'aller à l'hôpital et vous éviterez les formes graves du Covid.

Les vaccins protègent-ils contre les nouveaux variants ?

Oui tout à fait. On sait qu'il y a un variant majoritaire Eris (ou EG 5) qui correspond au vaccin qui a été préparé pour cet automne. Il est donc particulièrement recommandé de se faire vacciner avec ce vaccin ARN messager. C'est d'ailleurs le seul que l'on distribue aujourd'hui. Celui de l'année dernière n'est plus utilisé, car il ne fonctionnerait pas sur le variant qui circule aujourd'hui. Il y aura bientôt, probablement à la fin du mois de novembre, un vaccin à base de protéine. Un autre variant nous a préoccupés il y a une quinzaine de jours, le Pirola (ou BA.2.86), qui a énormément de mutations. On craignait qu'il soit un petit peu moins sensible au vaccin, en fait, il l'est également. Le vaccin fonctionne donc sur les variants actuels.

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