: Vidéo Château de Versailles : grâce au confinement, le jardin de Marie-Antoinette est redevenu comme il y a 300 ans
Le Versailles "d'après" va-t-il ressembler à celui d'il y a très longtemps ? C'est l'un des effets positifs du confinement : quand le parc du château n'est plus tondu, les fleurs des champs reviennent... rendant au lieu son apparence historique. "La vision qu'on a ici est exactement celle que Marie-Antoinette avait quand elle venait dans ce lieu", assure le jardinier aux journalistes d'"Envoyé spécial".
"Et voilà : Versailles... sans le moindre visiteur !" En temps normal, le célèbre château et son parc en accueillent 30 000 par jour, et font travailler plus d'un millier de salariés. Ce parc, Alain Baraton ne l'avait avait jamais vu aussi désert en quarante ans de carrière. Trois jours avant le déconfinement (le 11 mai 2020), le jardinier en chef de l'ancienne demeure des rois de France a exceptionnellement ouvert ses grilles aux journalistes d'"Envoyé spécial".
Certains semis remonteraient à Louis XV
Nous sommes dans les jardins du Petit Trianon, la résidence de Marie-Antoinette. Des jardins qu'elle voulait naturels, sauvages – et qui le sont redevenus depuis qu'ils sont à l'abandon pour cause de confinement : "On est dans un lieu qui, historiquement, a retrouvé son apparence. De par le confinement, nous ne tondons plus. Eh bien, je peux vous assurer que la vision qu'on a ici est exactement celle que Marie-Antoinette avait quand elle venait dans ce lieu", affirme le jardinier.
Boutons d'or, pâquerettes et une multitude d'autres variétés de fleurs des champs sont sortis de terre. Pour Alain Baraton, ces deux mois de confinement ont apporté la preuve que ces plantes ornaient les jardins royaux il y a trois cents ans. Certains semis pourraient remonter à l'époque de Louis XV.
Une petite plante insignifiante a résisté aux révolutions... et aux tondeuses
Ainsi, "une petite plante qui n'a pas vraiment d'intérêt visuel", la silène. "On ne la trouve que dans deux endroits en France, en Corse et à Trianon, expose le jardinier. A Trianon, parce que M. de Jussieu avait fait venir des végétaux de Corse pour les étudier. Il est extraordinaire, poursuit-il, que cette petite silène ait résisté aux révolutions, aux guerres, à l'absence d'entretien, aux sécheresses… et aux tondeuses !"
Tondus, les jardins du Petit Trianon ne le seront plus : la direction a décidé de les laisser à l'état naturel – offrant ainsi aux visiteurs la vision qu'avait Marie-Antoinette quand elle s'y promenait.
Extrait de "Des animaux dans la ville", un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 28 mai 2020.
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