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Vidéo Coronavirus 2019-nCoV : en Chine, ceux qui viennent de Wuhan sont considérés comme des dangers publics

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Envoyé spécial. Coronavirus 2019-nCoV : en Chine, ceux qui reviennent de Wuhan sont considérés comme des dangers publics
Envoyé spécial. Coronavirus 2019-nCoV : en Chine, ceux qui reviennent de Wuhan sont considérés comme des dangers publics Envoyé spécial. Coronavirus 2019-nCoV : en Chine, ceux qui reviennent de Wuhan sont considérés comme des dangers publics
Article rédigé par France 2
France Télévisions

"Fermez cette porte ! Qu'ils ne sortent pas, enfermez-les !" Sur le réseau social Weibo, une vidéo montre des policiers en train de sceller la porte d'une famille qui revient de Wuhan. A quelques heures de route de l'épicentre du coronavirus, l'angoisse est palpable dans ce village où s'est rendu "Envoyé spécial". Dans la ville voisine, tout est fermé – sauf les pharmacies.

Sur leur porte, une banderole indique : "Ces gens viennent de Wuhan, n'ayez aucun contact avec eux." En Chine, il ne fait pas bon arriver de la ville épicentre du coronavirus 2019-nCoV. Partout dans le pays, les personnes qui l'ont quittée avant qu'elle soit mise en quarantaine sont désormais considérées comme des dangers publics. 

Une vidéo partagée sur le réseau social Weibo montre même des policiers en train de sceller la porte d'une famille qui revient de la capitale de la province du Hubei. "Fermez cette porte ! Qu'ils ne sortent pas, enfermez-les !" entend-on.

Une équipe d'"Envoyé spécial" a tenté de s'approcher au plus près de la frontière du Hubei et du cordon sanitaire mis en place par les autorités. Dans un village à quelques heures de route de Wuhan, l'angoisse est palpable. Impossible pour les journalistes d'approcher les personnes qui en reviennent. Si l'on en croit les autorités locales, "ils ne sont pas enfermés, ils restent chez eux de leur plein gré".

Certains quartiers refusent l'entrée aux non-résidents

Le lendemain, les journalistes reprennent la route vers l'ouest, jusqu'à Xinyang, dans le Henan, à une trentaine de kilomètres de la frontière avec le Hubei. Cette ville de 800 000 habitants n'est pas en quarantaine, mais c'est l'une des plus contaminées du pays. Ici, le port du masque est obligatoire. Certains quartiers refusent l'entrée aux non-résidents.

Commerces, banques, restaurants... tout est fermé. Seules les pharmacies sont en pleine activité. Produits de médecine traditionnelle chinoise contre le rhume, liquide désinfectant, thermomètres... la peur de la contamination est telle que des stocks supplémentaires ont été prévus.

Extrait de "Coronavirus : l'étrange chaos", un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 6 février 2020.

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