: Vidéo Coronavirus 2019-nCoV : "Envoyé spécial" à Zhengzhou, ville chinoise fantôme
Pour "Envoyé spécial", une journaliste française a parcouru une Chine plongée dans un étrange chaos. Dans le Henan, limitrophe de la province d'où est partie l'épidémie de coronavirus, la capitale est devenue une ville fantôme. Mais Pékin veut contrôler toutes les images qui raconteraient un pays malade...
Zhengzhou compte 10 millions d'habitants, plus que Londres. C'est la capitale du Henan. Cette province chinoise est limitrophe du Hubei, la plus infectée par le coronavirus 2019-nCoV – et où se trouve Wuhan, la ville d'où est partie l'épidémie. Mais la mégapole est devenue une ville fantôme. Pas une voiture à l'horizon, des centres commerciaux complètement vides, des terrasses de café abandonnées. Même les chantiers sont à l'arrêt. Partout règne le silence.
Pour "Envoyé spécial", Angélique Forget, une journaliste française qui réside en Chine depuis quatre ans, a parcouru un pays plongé dans l'angoisse d'un étrange chaos – et où les caméras étrangères ne sont pas les bienvenues. Peu après l'arrivée de l'équipe en gare de Zhengzhou, un groupe d'hommes interrompt le tournage.
"On vous conseille de rentrer à Shanghai. Sinon, on vous met en quarantaine"
Ils portent des masques (obligatoires dans le Henan) et travaillent pour le gouvernement local. Pour que l'équipe d'"Envoyé spécial" quitte les lieux, ils avancent un argument plutôt pertinent : la crainte de la contamination. Le ministère des Affaires étrangères les a informés que nous revenons de Xinyang, au sud-est de la province. "C'est une zone très infectée. Vous devez vous isoler. On vous conseille de rentrer à Shanghai. Sinon, on vous met en quarantaine."
A leur hôtel, les journalistes et leur interprète sont attendus dans le hall. Deux employées d'hôpital en combinaison de protection intégrale prennent leur température et leur rappellent les consignes pour se laver les mains – en sept étapes, représentées sur un schéma. En cas de fièvre, les journalistes auraient été immédiatement placés en quarantaine, affirme l'un des fonctionnaires qui les a accompagnés. Le message à l'adresse des médias étrangers est clair : les autorités luttent de façon très stricte contre l'épidémie. Quant à l'équipe du magazine, elle est contrainte de quitter définitivement le Henan.
Extrait de "Coronavirus : l'étrange chaos", un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 6 février 2020.
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