: Vidéo Coronavirus : des masques fabriqués par des bénévoles avec les tissus... du Slip français
Au CHU de Lille, on n'a pas de masques, mais on a des idées... et beaucoup de bonnes volontés pour remédier à la pénurie. Ces masques, les employés de l'usine textile voisine les fabriquent bénévolement. Avec les tissus qu'ils utilisent d'habitude pour produire... des slips. Un extrait d'"Envoyé spécial" du 9 avril 2020.
En plein cœur de la crise sanitaire, le CHU de Lille a trouvé un moyen original de se doter de masques. "Envoyé spécial" revient sur l'une de ces chaînes de solidarité qui aident aujourd'hui le pays à tenir face à l'épidémie de coronavirus.
Au CHU, le professeur Odou a mené des tests sur différentes matières pour étudier leur perméabilité au virus. Avant qu'il réussisse à élaborer un masque en tissu aussi efficace qu'un masque chirurgical, ses équipes avaient même commencé par découper des blouses. Le prototype final a été validé par les autorités sanitaires, mais il restait à trouver le tissu pour produire ces masques... et les mains pour les coudre.
Un masque taillé dans le tissu de "La danse des slips"
A quelques kilomètres de là, une usine de textile a cessé sa production habituelle : des sous-vêtements pour Le Slip français. Mais ses anciens stocks de tissu ont enfin trouvé une utilité. Des imprimés bleu et jaune qui n'avaient pas servi depuis 2015 ont été donnés par la marque. Pour confectionner des masques, on utilise aussi le tissu d'un boxer rouge emblématique de l'entreprise, baptisé "La danse des slips".
Voilà qui apporte "un peu de couleur et de gaieté pour les masques, même si ce sera, en fait, la face interne", explique Martin Breuvart, le directeur. Ce jersey coloré est en effet un tissu respirant, capable d'évacuer la vapeur d'eau, qui sera placé côté bouche.
Et la partie filtrante est produite en Chine... à Wuhan
Pour que le masque soit homologué, il faut aussi un textile filtrant. Ironie de l'histoire, il est acheté... là où la pandémie a commencé. C'est une usine de Wuhan qui le produit.
Sur les 125 employés que compte ordinairement l'entreprise, une quinzaine de volontaires ont accepté de reprendre bénévolement le travail. Grâce à eux, l'usine découpe 10 000 masques par jour. Comme elle manque de main-d'œuvre pour les assembler, les kits sont emballés et envoyés au domicile de couturières amatrices – bénévoles elles aussi –, un peu partout dans la ville.
Extrait de "Solidarité !", un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 9 avril 2020.
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