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Vidéo Covid-19 : "354 rassemblements festifs ont été contrôlés dans des lieux privés" depuis décembre, affirme Marlène Schiappa

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Article rédigé par franceinfo
Radio France

La ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, chargée de la Citoyenneté, va réunir mardi les plateformes de location "pour voir quelles sont les mesures qu'elles ont prises" pour que soient respectées les règles sanitaires. 

Depuis la mi-décembre, "354 rassemblements festifs ont été contrôlés dans des lieux privés et parfois des lieux qui ont été loués" malgré la crise sanitaire liée au Covid-19, a déclaré Marlène Schiappa, ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, chargée de la Citoyenneté, mardi 6 avril sur franceinfo. Elle va réunir ce mardi les plateformes de location qui ont un rôle de prévention à jouer, d'après elle.

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"Il y a eu parfois des fêtes dans des logements dont les policiers pensaient qu'ils étaient loués via la plateforme Airbnb, donc c'est très important pour nous de travailler avec toutes les plateformes", indique la ministre déléguée. Elle organise ce mardi une réunion en visioconférence "les plateformes type Airbnb, Booking, Gîtes de France, pour voir quelles sont les mesures qu'elles ont prises pour informer les personnes qui passent par ces plateformes."

Marlène Schiappa estime que ces plateformes peuvent mettre en place des restrictions de critères : "Par exemple, quand on loue un gîte ou un grand appartement pour 20 personnes, on peut se poser légitimement la question de savoir quel est l'objet."

"Quand quelqu'un loue un très grand logement parisien, il est important que les plateformes puissent les contacter, partager avec elles les mesures sanitaires, y compris mieux travailler avec les services de police."

Marlène Schiappa

à franceinfo

La ministre cite l'exemple de policiers qui n'ont pas pu pénétrer dans un appartement loué via Airbnb "dans lequel il y avait un rassemblement clandestin, qu'ils avaient dû attendre la fin pour pouvoir verbaliser. Moi, je veux que Airbnb transmettre les données aux services de police". Elle rappelle que l'activité de ces plateformes reste autorisée "parce qu'il y a par exemple des personnes qui vont travailler dans d'autres régions qui ont besoin de se loger, ou des gens qui réservent pour maintenant des vacances pour cet été."

Pas d'augmentation du montant des amendes

Comment réagirait Marlène Schiappa si elle constatait une fête chez ses propres voisins ? "J'essaierais de communiquer avec les personnes pour leur rappeler les mesures sanitaires. Il est toujours possible de sonner et de se parler", répond-elle. "Et ensuite bien évidemment, je ferais appel aux autorités pour qu'on puisse mettre fin à ce rassemblement. Non pas pour dire que j'ai appelé la police pour qu'elle mette des amendes, mais pour dire qu'à un moment il faut qu'il y ait aussi des mesures de pédagogie qui soient prises."

Interrogée sur l'opportunité d'augmenter le montant des amendes pour non-respect du couvre-feu ou de port du masque, la ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur répond par la négative. "Ce qui est important, c'est que chacun agisse en responsabilité. L'idée, pour nous, ce n'est pas mettre d'amendes possibles. C'est que ces rassemblements n'aient pas lieu", estime-t-elle.

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