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Vidéo En raison de la variante britannique du coronavirus, les routiers bloqués à Calais à la veille de Noël et du Brexit

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Article rédigé par franceinfo - Grégoire Lecalot, Gilles Gallinaro
Radio France

La frontière avec le Royaume-Uni est partiellement fermée depuis le dimanche 20 décembre. On peut y aller mais il n’est plus possible d'en revenir, en raison de la crainte d'une nouvelle variante du coronavirus, plus contagieuse, qui circule de l'autre côté de la Manche.

Sous la pluie et le vent, le port de Calais ressemble à un désert humide. Derrière les hautes barrières blanches surmontées de barbelés, des camions embarquent encore dans un ferry. Mais depuis dimanche soir, le trafic a été divisé par dix, en comparaison d'une journée classique. Luigi, routier italien, va passer sans savoir quand il reviendra : "Je ne sais pas si je vais pouvoir revenir mais je n'ai pas le choix. Je vais attendre et on verra ce que sera demain. Je ne sais pas, je vais voir ce que disent les autorités."

Sur les autoroutes autour de Calais, les longues files de camions de ces dernières semaines ont disparu. Les transporteurs sont désormais réticents à envoyer des chauffeurs de l’autre côté de la Manche admet Sébastien Rivera, secrétaire général de la fédération des transports du Pas-de-Calais : "Effectivement on peut encore passer en Grande-Bretagne, mais on n'a aucune garantie sur le retour. Donc dans l'incertitude la plupart des entreprises ont décidé de ne pas envoyer leurs véhicules pour éviter de laisser coincés des conductrices et des conducteurs à la veille de Noël."

Il va falloir trouver des solutions parce qu'à terme c'est l'approvisionnement de la Grande-Bretagne qui est mis en danger.

Sébastien Rivera

à franceinfo

Comme tous les transporteurs, Jean-Pierre Devigne, patron de RDV transports, entreprise installée en périphérie de Calais, a dû composer avec les retards et les heures d’attente pour satisfaire ses clients français et britanniques, pressés de faire passer les dernières marchandises avant le couperet du Brexit.

Dimanche, il a stoppé net cinquante camions en partance pour le Royaume-Uni. Depuis, il tente de s'organiser : "On essaye d'envoyer nos remorques et leur chargement seuls, sans chauffeurs. On essaye de trouver des solutions avec nos partenaires anglais, mais ils ne peuvent pas tout absorber."

Évidemment nos clients veulent être livrés pour les fêtes de Noël et avant le 31 décembre parce qu'il y a le Brexit.

Jean-Pierre Devigne

à franceinfo

Quinze de ses chauffeurs se trouvent bloqués côté anglais, alors qu’à Douvres des milliers de camions sont en train de s’entasser en espérant pouvoir revenir avant Noël.

Des routiers bloqués à Calais : écoutez le reportage de Grégoire Lecalot

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