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Vidéo "Il y a une piscine, de quoi boire, tout ce qu'il faut !" : à Zadar en Croatie, le "tourisme de fête" reprend timidement

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Durée de la vidéo : 2 min
Article rédigé par franceinfo, Eric Biegala
Radio France

Clubbers, DJs, patrons de bar attendent avec impatience la reprise des liaisons low cost vers la côte dalmate. En attendant, les beach parties en petit comité rappellent aux pionniers l'ambiance d'avant l'"invasion" des fêtards britanniques.

L'ouverture - relative - des frontières européennes au tourisme pour cet été est une chose, l'arrivée effective de ces touristes en est une autre. La côte croate, destination touristique en plein boom depuis dix ans, risque de ne pas pouvoir faire le plein cette été, notamment pour ce qui est du "tourisme de fête". L'an dernier, près de deux millions de clubbers et autres noctambules se sont succédés dans les clubs de plein air et les festivals sur l'île de Zrće, face à Zadar, sur la côte dalmate. Des touristes d'un genre particulier mais qui ont représenté à eux seuls 10% du tourisme en Croatie.

Une beach party... pour 20 personnes

À l'abris d'une pinède, caché sur le terrain d'une ancienne base aérienne, un coin de bord de mer. C'est là que se tient la première beach party de la saison à Zadar, sur la côte croate. Ils ne sont qu'une grosse vingtaine dans cette "Secret Sundance Party", tentative de faire repartir une tendance qui avait pris d'énormes proportions ici : le "tourisme de fête". Mate Kokic l'un des DJs de ce soir en rappelle la genèse : "C'est un membre de UB40 (le producteur du groupe de reggae-pop: Nick Colgan) qui est venu s'installer à Zadar. Il avait un bar (le Garden Lounge) qui est vite devenu assez réputé et les premières fêtes qu'il a organisées c'était presque comme ce soir : dans les bois ou sur la plage avec pas plus d'une centaine de personnes. L'année suivante, il s'est dit 'on recommence mais cette fois on invite les copains de Grande-Bretagne'. C'est comme ça que 'l'invasion' a commencé."

Zrće Beach c'est l'île de la fête. On peut y recevoir 20 000 personnes par jour juste pour faire la fête !

Loretta Bacic, journaliste

à franceinfo

L'invasion des clubbers, britanniques essentiellement, et la gestion des soirées est le domaine de Loretta Bacic qui organise fêtes et soirées, notamment pour le compte du Noa, l'un des cinq clubs de l'île de Zrće. "C'est une super scène festive ici : on a des Britanniques, des Australiens, des Allemands qui viennent, qui louent des appartements pas chers : on peut louer une villa pour une centaine d'euros par jour, à six ça fait 15 euros par personne et il y a une  piscine, il y a de quoi boire, tout ce qu'il faut! Ils prennent du bon temps, ils boivent, prennent quelques substances... Et font la fête !"

Pas de retour des liaisons pour les Britanniques

Ce tourisme de fête est étroitement lié aux développement des liaisons aériennes low cost, rappelle Loretta Bacic : "En Croatie c'est pas cher pour eux, à commencer par les avions. Tous les jours on a des vols vers six destinations différentes. On peut venir de Londres pour quoi... 20 livres ?" Sauf que la crise sanitaire a totalement suspendu le business. Les vols à bas prix pour Zadar au départ de 34 destinations sont tous arrêtés. L'aéroport promet la prochaine réouverture de 11 liaison au départ d'Allemagne, d'Autriche ou de Scandinavie. Mais aucune depuis les îles britanniques, le plus gros marché du tourisme de fête.

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