: Vidéo Le préfet de police de Paris reconnaît "une erreur" après ses propos liant hospitalisation et non-respect du confinement
Didier Lallement avait affirmé qu'il n'y avait "pas besoin d'être sanctionné pour comprendre que ceux qui sont aujourd'hui hospitalisés, qu'on trouve dans les réanimations, sont ceux qui au début du confinement ne l'ont pas respecté".
"Je regrette mes propos, je comprends les réactions qu'ils ont suscité et je présente mes excuses à tous ceux qu'ils ont pu heurter." Le préfet de police de Paris a fait son mea culpa, vendredi 3 avril dans l'après-midi, après avoir déclencé une polémique en faisant le lien entre le non-respect du confinement et et l'état grave de malades atteints du Covid-19.
Dans la matinée, Didier Lallement avait affirmé qu'il n'y avait "pas besoin d'être sanctionné pour comprendre que ceux qui sont aujourd'hui hospitalisés, qu'on trouve dans les réanimations, sont ceux qui au début du confinement ne l'ont pas respecté". "Il y a une corrélation très simple", avait-il encore avancé, provoquant la colère de médecins et d'une partie de la classe politique.
"Je n'avais pas l'intention de rajouter de la culpabilité à la peine"
Le préfet de police de Paris a rapidement rétropédalé. Il a d'abord publié un communiqué dans lequel il disait "regretter" ses propos. Puis il a reconnu "une erreur" lors d'une conférence de presse programmée dans l'après-midi. "Sur le fond, cela est faux. (...) Nul ne devrait se sentir coupable de vivre une telle situation, un tel drame, et je n'avais pas l'intention de rajouter de la culpabilité à la peine, a déclaré Didier Lallement. J'ai pu donner le sentiment que je n'étais pas conscient que nombre de nos concitoyens sont encore exposés à la maladie en raison de l'engagement professionnel. Je veux leur dire à tous mon profond de respect pour leur engagement."
Didier Lallement a également reconnu "une erreur parce que ces propos troublent le message d'unité, de fraternité, de solidarité face à l'épreuve" que représente la pandémie de Covid-19. "Ce qui compte, dans la situation difficile que nous traversons, c'est l'unité nationale", a assuré le préfet de police de Paris.
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