: Vidéo Covid-19 : La mise en œuvre de la stratégie vaccinale "doit probablement s'accélérer", reconnaît la Pr Élisabeth Bouvet de la Haute Autorité de Santé
La stratégie "reste la même", souligne cependant l'infectiologue. Priorité aux personnes âgées et aux soignants.
"Pour nous, la stratégie reste la même, sa mise en œuvre doit probablement s'accélérer", a déclaré sur France Inter la professeur Élisabeth Bouvet, infectiologue à l'Hôpital Bichat et présidente de la Commission technique des vaccinations de la Haute Autorité de Santé, alors que le gouvernement a annoncé vouloir accélérer la campagne de vaccination, jugée trop lente par rapport aux pays européens. Depuis son début il y a un peu plus d'une semaine, seulement quelques centaines de Français ont été vaccinés, contre plusieurs dizaines de milliers en Allemagne par exemple.
"Je suis mal placée pour expliquer cette lenteur", s'est défendue Élisabeth Bouvet. Alors que certains pointent du doigt le problème du recueil du consentement qui dure parfois plusieurs jours dans les Ehpad, l'infectiologue a déclaré que la Haute Autorité de Santé n'avait jamais "demandé qu'il y ait cette lenteur et ce temps. Dans ce que nous avons écrit, nous disons simplement dans les mises en oeuvre de la stratégie qu'il faut un accord de la personne âgées". Selon elle, cet accord devait se faire "de façon orale, de façon simple, qu'elles soient informées, avec un médecin".
Priorité aux plus vulnérables
Interrogée sur la stratégie vaccinale, Élisabeth Bouvet a expliqué qu'il ne fallait pas changer de cap : "Priorité sur les personnes les plus vulnérables et les professionnels de santé, en élargissant, si on a le nombre de doses". Quant à la question de vacciner tous les soignants, et non pas seulement ceux de plus de 50 ans, comme c'est le cas lundi, la professeure a rappelé que dans la recommandation délivrée par la Haute Autorité de Santé en décembre, "il est dit de commencer par vacciner les soignants à risque, ce qui paraissait logique et s'il y avait un nombre de doses suffisants, de vacciner tout les soignants, ce qui est parfaitement écrit". Selon l'infectiologue qui dit "comprendre l'impatience" de certains Français, "très rapidement, les personnes de plus de 75 ans, qui sont chez elles, pourront se faire vacciner, avec l'intervention d'un médecin". "Les 500 000 doses qui arriveront d'ici une semaine ou quinze jours devront être utilisées. Ces doses, il faut les ramener sur les cibles prioritaires. Après, quand le nombre de doses augmentera, les vaccins seront disponibles pour les personnes qui sont à domicile."
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