L'infirmière contaminée par Ebola au Texas portait un équipement de protection
Elle s'était occupée du Libérien tué par la fièvre hémorragique le 8 octobre. Les autorités pensent qu'il y a eu "une faille" dans le protocole à respecter.
Après l'infirmière espagnole frappée par Ebola, c'est à une soignante du Texas de contracter le virus, selon des médecins américains, dimanche 12 octobre. Cette personne travaillait au Texas Health Presbyterian à Dallas, où avait été soigné Thomas Eric Duncan, le Libérien tué par la fièvre hémorragique. Les autorités sanitaires américaines ont souligné qu'elles s'étaient préparées à un second cas, mais ont confié être "très inquiètes" car la professionnelle de santé portait l'équipement de protection recommandé par les Centres fédéraux américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC).
La personne atteinte a demandé que les autorités respectent strictement son anonymat. Selon la chaîne CNN, faisant référence à un responsable non identifié, il s'agirait d'une infirmière. Le docteur Fauci, directeur de l'Institut américain des allergies et des maladies infectieuses, a simplement employé le pronom "elle" en faisant référence au patient.
"Le protocole n'a pas été suivi", selon un médecin
"Le fait que nous n'ayons pas connaissance d'un non-respect du protocole est inquiétant car, clairement, il y a eu une faille", a déclaré le docteur Thomas Frieden, directeur des CDC, sur la chaîne CBS. "A coup sûr, le protocole n'a malheureusement et par inadvertance pas été suivi" pendant les soins prodigués à Thomas Eric Duncan, a estimé sur ABC le docteur Anthony Fauci. "Cela arrive très rarement."
Les autorités sanitaires américaines surveillent toujours 48 personnes ayant côtoyé Duncan et tentent désormais d'identifier toutes celles ayant été en contact avec l'infirmière et susceptibles d'avoir été exposées au virus. De son côté, le juge Clay Jenkins, du comté de Dallas, s'est employé à rassurer la population : "Vous ne pouvez pas contracter Ebola en marchant à côté de quelqu'un dans la rue ou en étant en contact avec quelqu'un qui ne présente pas de symptômes."
C'est le deuxième cas de contamination hors d'Afrique, après celui de Teresa Romero, une aide-soignante espagnole de 44 ans, qui avait contracté le virus en soignant un missionnaire mourant rapatrié de Sierra Leone. Il est possible qu'elle ait touché son visage avec un gant infecté, selon l'hôpital où elle est soignée. Hospitalisée depuis lundi à Madrid, elle donne des signes d'amélioration même si son état reste grave. Quinze autres personnes sont en observation dans le même hôpital, mais aucune ne présente de symptômes.
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