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Grippe aviaire : des changements de recettes autorisés pour les produits à base d'œuf ou de volaille

"L'épidémie de grippe aviaire affecte l'approvisionnement de l'industrie alimentaire pour la production de certaines denrées fabriquées à partir d'œufs ou d'ovoproduits ou d'ingrédients issus de volailles", explique la DGCCRF dans un communiqué. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un rayon volailles à moitié vide dans un supermarché de Vendée, dans un contexte d'épisode de grippe aviaire en France, le 6 avril 2022.  (MATHIEU THOMASSET / HANS LUCAS / AFP)

Une manière de faire face aux "tensions d'approvisionnement" sur certains ingrédients à base d'œuf ou de volaille, dans un contexte d'épidémie de grippe aviaire. L'Etat va autoriser l'industrie agroalimentaire à changer temporairement les recettes de certains produits, sans que les étiquettes ne le mentionnent dans l'immédiat, selon un communiqué publié lundi 29 août. 

"L'épidémie de grippe aviaire, qui sévit en France depuis novembre 2021, affecte l'approvisionnement de l'industrie alimentaire pour la production de certaines denrées fabriquées à partir d'oeufs ou d'ovoproduits [produits obtenus à partir d'un composant de l'œuf]", "ou d'ingrédients issus de volailles" comme la graisse de canard, explique la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) dans un communiqué.

Le virus, qui a conduit à l'abattage de plus de 19 millions de volailles ces derniers mois, a aussi touché les filières en amont de l'élevage de volailles qui fournissent les poussins et les canetons, rendant les remises en production plus difficiles. Du fait de ces tensions, "certains fabricants sont contraints de procéder à des modifications de composition dans un laps de temps incompatible avec l'impression de nouveaux emballages" et les autorités ont donc décidé, "pour garantir la continuité en approvisionnement des produits concernés", d'accorder "des dérogations temporaires à certaines obligations d'étiquetage".

Une dérogation de trois mois maximum

Si le professionnel souhaite modifier sa recette, il devra la faire valider par la Répression des fraudes, qui lui donnera une dérogation d'une durée maximale de trois mois, sous réserve que la modification ne mette pas en danger la sécurité des consommateurs et que les difficultés d'approvisionnement soient "avérées et importantes".

Lorsque les mentions "sans OGM", "issu de l'agriculture biologique", "élevé sans traitements antibiotiques", "élevé en plein air" ou "origine France", ne sont pas respectées, l'information devra être "explicite" sur l'emballage en y ajoutant une étiquette ou en masquant la mention concernée par exemple. 

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