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Grippe aviaire : "L'abattage ne réglera pas le problème", selon la Confédération paysanne

Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération paysanne, a déclaré, mardi sur franceinfo, que la solution d'abattre des canards pour enrayer l'épizootie de grippe aviaire "ne règlera pas le problème".

Article rédigé par franceinfo
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Manifestation d'éleveurs devant la Chambre de commerce et d'industrie de Mont-de-Marsan (Landes) lors de la visite de Stéphane Le Foll, le 21 février 2017. (GEORGES GOBET / AFP)

Dans le département des Landes, 360 000 canards vont être abattus pour tenter d'enrayer l'épizootie de grippe aviaire. L'annonce faite, mardi 21 février, à Mont-de-Marsan (Landes) par le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, "va dans le bon sens", a estimé, mardi soir sur franceinfo, Laurent Pinatel. Pour autant, le porte-parole de la Confédération paysanne a déclaré que cette décision "n'est pas suffisante".

Pour Laurent Pinatel, l'abattage "ne réglera pas le problème". Il s'interroge sur l'orientation donnée à l'agriculture française. "Le foie gras à une image dans le monde entier où les animaux sont en plein air", explique le porte-parole. "On va nous obliger à mettre tous les animaux fermés dans des bâtiments alors que le problème n'est pas d'avoir des animaux en plein air", s'est indigné Laurent Pinatel.

On est en train d'industrialiser la filière foie gras

Laurent Pinatel
porte-parole de la
Confédération paysanne

à franceinfo

La Confédération Paysanne demande "une dérogation pour les élevages en autarcie, qui sont les élevages où tout est produit". Ces élevages qui n'ont aucune interaction avec les autres éléments de la filière "sont potentiellement des élevages qui n'ont pas de risque de propagation du virus", considère Laurent Pinatel. "On n'a pas été entendu. On continuera à redemander cette dérogation", a-t-il poursuivi.

Le porte-parole de la Confédération Paysanne demande une remise à plat de la filière. Selon lui, "l'épisode de grippe aviaire est partie au mois de décembre de la coopérative Vivadour qui a mis des canards malades en élevage". Laurent Pinatel n'admet pas que les éleveurs voient "leur élevage décimé" alors que Vivadour "est toujours là, à ne pas contribuer à l'indemnisation des éleveurs. Ces gens-là s'en tirent bien".

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