Grippe aviaire : l'avenir incertain des élevages en autarcie
Depuis plusieurs jours dans le Sud-Ouest, des camions entiers de canards partent pour l'abattoir afin de stopper la grippe aviaire. Mais existe-t-il des alternatives ? France 3 est allée à la rencontre d'un éleveur, épargné de cette mesure radicale.
À Montsoué (Landes), ces canards sont de rares survivants. Depuis ce jeudi 5 janvier, tous les troupeaux autour de chez Damien Sourbié ont été abattus. Son élevage fait exception, le système ici est dit en autarcie. Damien est éleveur-gaveur-conserveur, un circuit fermé. Dans cette ferme familiale, les canards sont élevés pendant 14 semaines puis gavés au maïs grain pendant 14 jours avant d'être transformés en conserves, vendues en direct.
En sursis
Un circuit fermé et fragile. Depuis la crise de 2016, Damien Sourbié protège toujours un peu plus son élevage des interventions extérieures. L'avenir est incertain, l'éleveur ne sait pas s'il va devoir suspendre son activité pendant plusieurs semaines pour un nouveau vide sanitaire total. Pour l'heure, cette dérogation provisoire est une bouffée d'air, mais la situation de Damien Sourbié est en sursis. Du jour au lendemain, tout son troupeau pourrait être abattu.
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