Grippe aviaire : le désarroi des éleveurs
Cela fait 15 jours que la campagne d'abattage massif des canards a débuté. 1,5 million de canards ont été abattus. Rencontre avec deux éleveurs en plein désarroi.
Pour la deuxième fois en un an, leurs bâtiments sont déserts. Comme des centaines d'autres dans le sud-ouest, ces éleveurs sont pris au piège de la grippe aviaire. En France, Jérôme Rivière a été l'un des premiers à être contaminé, un samedi de novembre. "Deux ou trois canards avaient montré des signes. Le dimanche matin, quand j'ai ouvert le portail, on a sorti 347 morts", raconte l'agriculteur. Et la grippe aviaire est dévastatrice. Quelques heures plus tard comme le montrent ces images, 2 000 canards sont retrouvés morts. Pour Jérôme Rivière, qui n'a pas encore été complètement indemnisé de l'épidémie de l'an dernier, c'est le coup de trop. Aujourd'hui, il jette l'éponge. "Est-ce que vous croyez que j'ai les moyens aujourd'hui de perdre 20 000 à 30 000 euros par an ?", s'insurge-t-il.
Se diversifier
Joël Mounet, lui aussi, a pensé tout arrêter. Mais à 23 ans, lourdement endetté, il a préféré se diversifier en réorientant sa production vers l'élevage de poulets. Une solution, pense-t-il, pour éviter de disparaitre. Après 15 jours d'un abattage massif, l'épidémie de grippe aviaire est encore loin d'être enrayée.
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