Grippe aviaire : vers un mode de production "en autarcie" du foie gras ?
Le gouvernement veut limiter les intermédiaires pour éviter les transports et donc la contamination et la propagation de la maladie.
Par les temps qui courent, Yves Boissière sait qu'il a de la chance. Dans le Lot-et-Garonne, son élevage de canards est pour l'instant épargné par la grippe aviaire. Mais pour éviter l'épidémie, l'éleveur ne compte pas seulement sur la providence. Depuis 40 ans, il met en oeuvre une technique traditionnelle : l'élevage en autarcie. Ces jeunes canetons arrivés il y a 15 jours ne quitteront jamais l'exploitation. "Ils sont élevés sur la ferme, et après au bout d'un mois on les met juste à côté, dans le champ, et après ils sont garés sur la ferme, et on fait l'abattage sur place également", détaille l'éleveur.
Seuls 5% des éleveurs pratiquent l'élevage en autarcie
En France, seuls 5% des éleveurs travaillent comme Yves Boissière. Longtemps marginalisés, parfois moqués, ils sont de plus en plus écoutés. Surtout depuis la grippe aviaire. Deux millions de canards abattus et une mise en cause, celle du système industriel. En clair, la production d'un même animal partagée entre un accouveur, un éleveur, un gaveur et un transformateur.
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