La faible vaccination des soignants est un "problème majeur"
François Hollande reçoit la ministre de la Santé et le patron de l'AP-HP, jeudi, pour parler de l'épidémie de grippe hivernale. Invité de franceinfo, Gilles Pialoux, chef de service des maladies infectieuses et tropicales à l’Hôpital Tenon, estime que la vaccination obligatoire du personnel hospitalier pourrait la faire reculer.
François Hollande reçoit la ministre de la Santé et le patron de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), jeudi 12 janvier. Ils vont échanger autour de l'épidémie de grippe, particulièrement virulente cet hiver.
Gilles Pialoux, chef de service des maladies infectieuses et tropicales à l’Hôpital Tenon, à Paris, considère que la faible vaccination des soignants est un "problème majeur". Selon lui, entre 25 et 30 % des soignants sont vaccinés, et environ 21 % dans les structures d'aide aux personnes âgées.
La vaccination obligatoire des personnels pas forcément efficace
"Est-ce qu'on peut arriver à rompre les craintes des soignants qui sont très fortes vis-à-vis des vaccins. C'est un peu une spécialité française" a-t-il indiqué sur franceinfo, avant de s'interroger sur l'efficacité d'une vaccination obligatoire de ces personnels.
La vaccination obligatoire des personnels soignants n'a pas été recommandée par le Haut conseil de santé publique. Mais "c'est très différent dans les maisons de retraite" pense-t-il. La grippe y est souvent apportée par les soignants qui passent de chambre en chambre, "ce qui rend très compliqué les méthodes de prévention" indique encore Gilles Pialoux. Les patients y sont aussi plus vulnérables, notamment à cause de leurs âges.
Concernant les maisons de retraite, il estime qu'il faut "resserrer les boulons pour si, dans certains, il n'y a pas une obligation possible de vaccin."
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