Baisse du remboursement des médicaments en 2025 : "Nous sommes inquiets de ces mesures qui vont renforcer les inégalités de soins", dénonce France Assos Santé

Gérard Raymond, président de France Assos Santé craint que cette mesure n'aggrave la difficulté d'accès aux soins "pour bon nombre de personnes".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des boîtes de médicaments et des comprimés. Image d'illustration. (JEAN-MARC BARRERE / HANS LUCAS)

"On fait payer les usagers de la santé une fois de plus. Nous sommes inquiets de ces mesures qui vont renforcer l'iniquité et les inégalités de soins dans ce pays", réagit, lundi 18 novembre, sur franceinfo, Gérard Raymond, président de France Assos Santé, alors que la ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq a annoncé une baisse du taux de remboursement des médicaments par la Sécurité sociale de 5% l'an prochain, ainsi qu'une baisse de la prise en charge des consultations médicales, en ouverture des débats sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025 au Sénat.

"Ce sont les complémentaires santé qui vont prendre une part de ce désengagement de l'assurance-maladie. Elles vont automatiquement augmenter leurs cotisations et à la sortie ce sont les usagers de la santé qui vont payer", regrette Gérard Raymond.

"Aggraver l'état de santé de l'ensemble de la population"

"Ceux qui sont défavorisés, qui n'ont pas d'assurances complémentaires, seront beaucoup moins soignés. Ils ne pourront pas trouver une offre répondant à leurs besoins", poursuit le président de France Assos Santé. Selon lui, "on ne va pas faire d'économies en prenant ce genre de mesures parce qu'on va aggraver l'état de santé de l'ensemble de la population".

"Les personnes les plus défavorisées sont certainement ceux qui ont besoin de plus de soins sans compter les dépassements d'honoraires et les restes à charge inclus dans le système de santé. On aggrave la difficulté d'un accès aux soins pour bon nombre de personnes", insiste Gérard Raymond. "Ce qui est nécessaire aujourd'hui c'est que tous les acteurs prennent conscience effectivement qu'il va falloir faire un effort, les industriels du médicament, tous ceux qui prescrivent les médicaments. On a aujourd'hui des soins qui sont redondants. Il faut réfléchir à la façon dont on peut arriver à les supprimer", avance le président de France Assos Santé.

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