Doliprane : des "assemblées générales" auront lieu mardi à Lisieux et Compiègne "pour consulter les salariés sur le désir d'aller plus loin", assure la CFDT
"La grève s'est terminée aujourd'hui. Demain [mardi], nous ferons des assemblées générales sur les sites de Lisieux (Calvados) et de Compiègne (Oise) pour consulter les salariés sur le désir d'aller plus loin", explique lundi 21 octobre sur franceinfo Adil Bensetra, coordinateur adjoint CFDT de Sanofi et employé sur le site de Compiègne, qui est en grève depuis jeudi dernier.
Le Doliprane va passer sous contrôle du fonds d'investissement américain CD&R. Le groupe pharmaceutique Sanofi a formalisé lundi son choix de lui céder 50% de sa filiale Opella qui produit le médicament. Un accord tripartite entre l'État, Sanofi et CD&R a été trouvé. Le gouvernement assure avoir reçu des garanties "extrêmement fortes", sur la pérennité des sites de production de Lisieux et Compiègne et le maintien du siège et des activités de recherche et développement en France, notamment. La banque publique d'investissement, Bpifrance, va participer au capital d'Opella à hauteur de "100 et 150 millions d'euros", ce qui représente 1 à 2% du capital.
Un accord loin des attentes des organisations syndicales
"On va rentrer dans une deuxième étape", poursuit Adil Bensetra. "On va ouvrir des discussions et des négociations avec le groupe Sanofi pour maintenir des acquis sociaux pour les salariés et avoir des garanties sincères et claires sur l'emploi en France". Le coordinateur assure que le syndicat CFDT est "ouvert à des discussions" mais souligne vouloir que "le gouvernement prenne ses responsabilités en tripartites avec Sanofi et les organisations syndicales" pour "garantir aux salariés grévistes et inquiets, leurs acquis sociaux et leur emploi". "C'est primordial pour nous", assure-t-il.
L'annonce du gouvernement d'entrer au capital d'Opella n'est pas suffisante pour Adil Bensetra, "par rapport aux demandes des organisations syndicales, on est très loin des attentes". Il rappelle que la CFDT a "demandé d'aller beaucoup plus loin sur les garanties" avant d'expliquer : "Si vous donnez des garanties mais qu'à côté de ça vous avez un levier financier qui est juste une amende à payer si vous ne respectez pas vos engagements ce n'est pas suffisant. On souhaite plutôt un véto". Il rappelle ne pas être "fermé à des investissements étrangers" mais être "contre un fonds d'investissement étranger qui va décider de la gouvernance de cette branche".
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