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Essais cliniques "sauvages" à Poitiers : des "patchs" étaient vendus 1 500 euros à des patients

Les patchs devaient traiter plusieurs maladies neurologiques comme Parkinson, Alzheimer ou des troubles du sommeil.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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L'abbaye Sainte-Croix de Saint-Benoît, près de Poitiers (Vienne), lieu d'essais cliniques "sauvages", le 19 septembre 2019. (GUILLAUME SOUVANT / AFP)

Des "patchs" étaient vendus 1 500 euros à des patients victimes des essais cliniques "sauvages" pratiqués dans une abbaye à Saint-Benoît, près de Poitiers (Vienne), a affirmé lundi 23 septembre la Miviludes (instance de lutte contre les dérives sectaires), confirmant une information du Parisien.

L'Agence du médicament (ANSM) a révélé jeudi avoir interdit "un essai clinique sauvage" selon elle d'une ampleur rare, avec des molécules testées sur des patients, via des patchs, dans l'espoir de traiter plusieurs maladies neurologiques (Parkinson, Alzheimer, troubles du sommeil...). Cet essai "illégal" était mené par une structure baptisée Fonds Josefa, dont le vice-président est le Pr Henri Joyeux, contesté par la communauté médicale notamment à cause de ses positions anti-vaccins.

"Des patchs circulaient sous le manteau"

La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) a affirmé avoir reçu "trois signalements, entre novembre 2018 et février 2019", ayant permis d'avertir les autorités concernées. Selon ces signalements, "trois soirées, sur trois lieux différents" ont été organisées "pour des professionnels de santé" susceptibles d'avoir parmi leurs patients des personnes atteintes des maladies neurologiques concernées, a déclaré Anne Josso, secrétaire générale de la Miviludes. Pour ces patients, "des patchs circulaient sous le manteau, vendus au prix de 1 500 euros", a-t-elle affirmé.

L'ANSM ajoute que l'expérimentation consistait à appliquer aux patients des patchs contenant deux molécules, appelées valentonine et 6-méthoxy-harmalan, dans l'espoir de traiter ces maladies neurologiques. Jeudi, le Pr Henri Joyeux a réfuté le terme d'essai clinique, évoquant une "étude scientifique préalable à un essai clinique".

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