Essais cliniques "sauvages" : le parquet de Paris annonce l'ouverture d'une information judiciaire
L'ANSM avait révélé, mi-septembre, avoir interdit un "essai clinique sauvage" qui testait des molécules sur des patients atteints de maladies neurologiques.
Le parquet de Paris a annoncé, vendredi 27 septembre, avoir ouvert une information judiciaire concernant les essais cliniques "sauvages" pratiqués dans une abbaye près de Poitiers (Vienne), sur au moins 350 patients atteints de Parkinson et Alzheimer. Deux juges d'instruction ont été saisis pour mener les investigations dans le cadre de cette enquête, ouverte après analyse des éléments transmis au pôle santé publique du parquet par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).
L'ANSM avait révélé, mi-septembre, avoir interdit "un essai clinique sauvage" selon elle d'une ampleur rare, avec des molécules testées sur des patients, via des patchs, dans l'espoir de traiter plusieurs maladies neurologiques (Parkinson, Alzheimer, troubles du sommeil...).
Des patchs vendus à prix d'or
Les patchs étaient vendus aux patients "au prix de 1 500 euros", selon la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes). Cet essai "illégal" était mené par une structure baptisée Fonds Josefa, dont le vice-président est le professeur Henri Joyeux, contesté par la communauté médicale, notamment à cause de ses positions anti-vaccins.
L'ANSM avait précisé que l'expérimentation consistait à appliquer aux patients des patchs contenant deux molécules, appelées valentonine et 6-méthoxy-harmalan, dans l'espoir de traiter ces maladies neurologiques. Henri Joyeux a réfuté le terme d'essai clinique, évoquant une "étude scientifique préalable à un essai clinique".
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