Maladies chroniques : comment alléger le fardeau des traitements ?
« On a montré que les gens qui avaient un fardeau du traitement important pouvaient décider de dire au bout d’un moment « c’est trop » et d’arrêter certaines parties de leur traitement », explique Viet Thi Tran, épidémiologiste à l’AP-HP. « Le risque c’est que les parties du traitement arrêtées ne soient pas les bonnes et que ça mette en danger la santé du patient. »
Des traitements trop lourds pour 40% des malades
Prise de médicaments, visites médicales, analyses régulières… Selon une récente étude réalisée par ComPaRe, la communauté de patients pour la recherche, près de 40 % des patients atteints d’une maladie chronique, jugent ainsi « inacceptable » la lourdeur physique et psychologique de leurs traitements.
De plus en plus de médecins essaient donc d’alléger ce « fardeau » sur la vie quotidienne. « On peut discuter par exemple de prioriser avec le patient, explique Stéphanie Sidorkiewicz, médecin généraliste. Voir quel examen est indispensable, celui qui pourrait attendre, on pourrait se donner du temps ».
Prendre le patient dans sa globalité
Une considération appréciée par sa patiente, Catherine. « On ne me dit pas uniquement : « vous avez mal là, je vous prescris ça. Merci au revoir. » On me parle de moi hors cadre du cabinet médical, est-ce que je vis bien les choses, qu’est-ce qu’on peut améliorer ensemble pour que je vive mieux les choses »…
Si vous aussi vous êtes suivi pour une maladie chronique comme l’asthme, l’hypertension ou la lombalgie chronique, vous pouvez à votre tour intégrer la communauté ComPaRe. En répondant à des questionnaires sur internet, vous contribuerez à améliorer les connaissances sur la qualité de vie et les traitements. Les inscriptions se font sur le site compare.aphp.fr . Une aide inestimable et indispensable pour faire avancer la recherche.
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