Médicaments : le gouvernement met la pression sur la prescription de génériques
En 2017, 900 millions de boîtes de médicaments génériques ont été vendues, un chiffre que la ministre de la Santé voudrait voir gonfler afin de réaliser des économies.
Une simple annotation du médecin à la main sur l'ordonnance peut obliger le pharmacien à vendre au patient le médicament original, et non le générique. "Dans ce cas précis, je ne peux pas donner le médicament générique parce qu'il est précisé sur l'ordonnance que le médicament d'origine est non substituable", explique Béatrice Clairaz-Mahiou, pharmacienne dans les Hauts-de-Seine. Les ordonnances non substituables représentent 10% du total. Les conséquences sur la facture sont énormes. "Dans ce cas, j'ai 18 € d'écart entre les deux ordonnances", précise la pharmacienne.
Une économie d'environ 100 millions d'euros
Le gouvernement veut obliger les médecins à fournir une justification médicale si le patient ne peut pas consommer un médicament générique. À partir de 2020, si le patient veut un médicament de marque sans raison médicale, l'Assurance maladie remboursera seulement le prix du médicament générique. Le gouvernement espère une économie de 100 millions d'euros en 2019.
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