Refuser un générique coûtera bientôt plus cher au patient
Pour renforcer le recours aux médicaments génériques dans le cadre des économies demandées au secteur de la santé, le gouvernement mise sur deux nouvelles mesures, présentées à la presse dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS).
La première de ces mesures est drastique : le remboursement d'un assuré qui ne souhaiterait pas, sans justification médicale, la substitution proposée par le pharmacien "se fera désormais sur la base du prix du générique", est-il écrit dans le dossier de presse officiel. Or un générique coûte en moyenne 40% de moins que le princeps, selon le ministère de la Santé.
"Il s'agit ainsi de reconnaître un même niveau de prise en charge pour des soins de même qualité", insiste le gouvernement. "Cette mesure s'appliquera à compter du 1er janvier 2020 afin de disposer du temps nécessaire pour accompagner sa mise en place auprès des patients", est-il précisé.
La chasse aux mentions "non-substituable" injustifiées
L'autre mesure vise à "mieux réguler les conditions dans lesquelles les médecins" peuvent apposer la mention "non-substituable" sur leurs ordonnances et qui empêche les pharmaciens de proposer des génériques à la place des médicaments d'origine dits "princeps", selon Bercy.
Cette mention devra reposer "sur des critères médicaux objectifs, définis en lien avec l'agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé", explique le dossier de presse.
Ces mesures devraient permettre à court terme "moins de 100 millions d'euros" d'économies (sur un plan d'économie de 3,8 milliards pour 2019), selon Bercy. "Le taux de substitution générique/princeps dépasse à ce jour les 80% en France" mais les "mécanismes en faveur de la substitution montrent aujourd'hui un certain essoufflement" justifie le gouvernement.
avec AFP
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