Pénurie de médicaments : le ministère de la Santé organise un suivi hebdomadaire avec les pharmaciens
La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) annonce, ce jeudi 29 décembre sur franceinfo, deux mesures concrètes pour mieux répartir les médicaments entre les officines et sur tout le territoire.
La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) va "avoir une réunion hebdomadaire avec l'Agence nationale de sécurité du médicament et la Direction générale de la santé", sous l'égide du ministère de la Santé, pour pouvoir se coordonner face à la pénurie de médicaments, annonce son président ce jeudi 29 décembre sur franceinfo, Philippe Besset, au lendemain d'un rendez-vous au ministère de la Santé.
Ces réunions organisées chaque semaine "sous l'égide du ministre" de la Santé serviront à "faire un point sur les stocks, sur les médicaments qui sont produits et qui arrivent, pour faire le bilan des problèmes que nous rencontrons au quotidien", détaille le président de la FSPF.
Une meilleure répartition des médicaments
Deux mesures concrètes ont été actées lors d'une première réunion au ministère de la Santé mercredi soir, affirme-t-il. "Nous avons 200 pharmacies en France qui préparent des médicaments, dont des antibiotiques comme l'Amoxicilline, et elles sont désormais autorisées à les délivrer à d'autres pharmacies d'officine", indique Philippe Besset. Pour lui, "ça va permettre d'améliorer un petit peu la situation".
La deuxième mesure vise à harmoniser la répartition des médicaments sur le territoire français, pour diminuer les inégalités d'accès en fonction du lieu où l'on habite. "Nous avons permis la livraison uniquement par les grossistes répartiteurs, ce qui permet une meilleure capillarité de la distribution dans le territoire pour qu'il n'y ait pas de pharmacies qui soient en rupture et d'autres qui aient des produits. Toutes les pharmacies françaises sont logées à la même enseigne. Ça permet, quand on n'a pas de médicaments, de pouvoir en avoir même en petite quantité le lendemain, le surlendemain ou trois jours plus tard", explique-t-il.
La crainte d'un rebond du Covid
Concernant la pénurie de médicaments en France, le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France a demandé au ministre de la Santé François Braun de changer son discours, jugé "trop optimiste".
"Nous ne savons pas quand la situation reviendra à un état normal. Ce sera le cas quand les épidémies seront derrière nous"
Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France, à Franceinfo
Philippe Besset a aussi une crainte : l'épidémie du Covid-19 qui prend toujours plus d'ampleur en Chine, où se trouve "une des principales usines du monde en matière de médicaments avec l'Inde et les États-Unis". L'inquiétude du pharmacien français est de voir les Chinois se réserver les médicaments qu'ils produisent, c'est pourquoi Philippe Besset espère revoir un jour la France "retrouver son indépendance" en matière de production de médicaments.
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