Vente du Doliprane : "Cette affaire traduit la perte de souveraineté de la France et la désindustrialisation avancée", selon Éric Ciotti

Le médicament le plus vendu en France va pouvoir passer sous contrôle du fonds d'investissement américain CD&R. L'entrée de BPI au capital "n'empêchera pas la prise de contrôle", assure le président du groupe Union des droites pour la République (UDR).
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Éric Ciotti, président du groupe Union des droites pour la République (UDR) , le 22 octobre 2024 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Cette affaire traduit la perte de souveraineté de la France et la désindustrialisation avancée", a déploré mardi 22 octobre sur franceinfo le président du groupe Union des droites pour la République (UDR) Éric Ciotti, alors que le Doliprane, médicament le plus vendu en France, va pouvoir passer sous contrôle du fonds d'investissement américain CD&R.

Sanofi a confirmé lundi le rachat de sa filiale Opella qui produit le médicament, une opération dans laquelle l'État, via la BPI (Banque d’investissement public) participe, en rentrant au capital de la filiale à hauteur de 1 à 2%, pour "assurer l'ancrage français d'actifs stratégiques", a précisé le directeur général de Bpifrance. "C'est de la communication, ça n'empêchera pas la prise de contrôle", a fustigé Éric Ciotti. Selon lui, "l'État aurait pu bloquer cette vente. Le fait qu'il participe au capital ne servira absolument à rien. Nous en perdrons le contrôle", a-t-il poursuivi.

Plus globalement, Éric Ciotti accuse les gouvernements successifs sous la présidence d'Emmanuel Macron d'avoir fragilisé les grandes entreprises en les taxant. "C'est ridicule parce que ce sont des entreprises dont on a besoin. En frappant les grandes entreprises qui réussissent, on fragilise tout notre pays. Il ne faut pas s'étonner qu'on soit vendu à la découpe parce qu'il y a des entreprises qui deviennent fragiles", a-t-il expliqué. L'élu souligne que Sanofi a été le seul grand opérateur mondial de la santé à ne pas trouver de vaccin lors de la crise du Covid.

Éric Ciotti souhaite que la France recrée "des grands champions". Selon lui, "on a tué tous nos grands secteurs". "On a commencé par le secteur de l'énergie, l'énergie nucléaire, on a sacrifié la sidérurgie, on est en train de tuer l'automobile avec les normes" et "on a tué l'industrie pharmaceutique", a-t-il conclu.

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