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Neuf nouvelles plaintes contre le vaccin Gardasil

Neuf femmes, qui assurent avoir été lourdement invalidées par le vaccin Gardasil, ont porté plainte mardi pour "atteinte involontaire à l'intégrité physique et tromperie aggravée". Le laboratoire Sanofi, accusé par une autre jeune femme en novembre, n'est cette fois pas nommément visé.

Louis Colart

Radio France

Publié le 18/12/2013 10:34 Mis à jour le 02/05/2014 15:05

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Elles sont neuf. Neuf femmes, âgées de 18 à 24 ans, habitant un peu partout en France, mais qui "ont en commun d'avoir contracté des maladies très invalidantes dans les semaines et les mois qui ont suivi leur vaccination avec le Gardasil alors qu'elles n'avaient pas d'antécédents médicaux ",
indique leur avocat, Me Camille Kouchner. Le vaccin, lancé en 2006, lutte contre le cancer du col de l'utérus.

La plainte déposée mardi ne vise pas nommément
le laboratoire Sanofi Pasteur MSD, qui le produit. Les neuf jeunes femmes ont déposé plainte contre X pour "atteinte involontaire à l'intégrité physique et
tromperie aggravée " au tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis). "On veut laisser au parquet toute latitude pour déterminer ce qui pourra faire l'objet de poursuite, dans le cadre de mises en examens ultérieures ", a justifié leur conseil. Même si, in fine , le laboratoire et les autorités de sûreté du médicament sont en ligne de mire, comme l'avocate l'explique à France Info .

Une plainte déjà déposée fin novembre

Cinq des plaignantes ont contracté la
maladie de Verneuil, une le lupus, une autre la maladie de Guillain-Barré, une
est victime de myasthénie, et la dernière souffre d'hypersomnie idiopathique, selon le texte de la plainte de 74 pages.

Déjà fin novembre, Marie-Océane Bourguignon, une victime présumée
du vaccin avait déposé plainte, pour un motif identique et à ce même parquet de Bobigny. Cette première plaignante avait alors visé directement le laboratoire pharmaceutique et l'Agence
du médicament.

Sanofi Pasteur MSD avait aussitôt démenti qu'un lien puisse exister entre le Gardasil et le déclenchement de maladies graves comme la sclérose en
plaques. Ce qu'il continue de démentir. "Les maladies qui sont mentionnées dans les plaintes sont de toute façon observées en l'absence de toute vaccination ", martèle le docteur André Dahlab, en charge du Gardasil pour le laboratoire.

Certains gynécologues redoutent le retrait potentiel du vaccin, à l'image de David Elia : "Ce serait une erreur de retirer le Gardasil du marché ", affirmait-il à France Info, fin novembre.