"Nous sommes les oubliés du Ségur" : des infirmiers libéraux manifestent pour la revalorisation des tarifs de leurs actes

Selon le collectif des "infirmiers libéraux en colère", quelques centaines de personnes ont manifesté au total lundi à Bordeaux, Gap, Marseille, Bayonne et Dijon.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une opération escargot menée par des infirmiers libéraux à Gap (Hautes-Alpes), le 12 février 2024. (THIBAUT DURAND / HANS LUCAS / AFP)

Des soignants dans la rue. Des infirmiers libéraux ont mené des opérations escargot dans cinq villes, lundi 12 février, et se mobiliseront de nouveau samedi pour réclamer notamment une revalorisation des tarifs de leurs actes, bloqués depuis quinze ans malgré l'inflation. "Nous, infirmiers libéraux, nous relayons 7 jours sur 7 toute l'année" et sommes "les oubliés du Ségur [de la Santé, qui avait débloqué des fonds pour les hospitaliers notamment]", déplore sur son site le collectif des "infirmiers libéraux en colère", à l'origine de ces manifestations.

"On demande une augmentation des tarifs de nos actes [remboursés par la Sécurité sociale], qui n'ont pas été revalorisés depuis 2009. Sachant que l'inflation a progressé dans le même temps de 28%, il y a des soins qu'on ne peut plus faire, parce qu'on est presque à perte", a expliqué à l'AFP la co-présidente du collectif, Gaëlle Cannat, infirmière dans les Bouches-du-Rhône. Par exemple, "certaines infirmières à la campagne, qui ont de grandes distances à parcourir, ne font plus les injections. Quand on est payé 7,25 euros bruts de l'heure, pour l'acte et le déplacement, financièrement ce n'est plus tenable", a-t-elle poursuivi.

Selon le collectif, quelques centaines de personnes ont manifesté au total lundi à Bordeaux, Gap (Hautes-Alpes), Marseille, Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) et Dijon (Côte-d'Or). La mobilisation, perlée, a débuté fin janvier en région Rhône-Alpes dans le sillage du mouvement des agriculteurs avant de s'étendre, avec à ce stade une vingtaine de manifestations locales sur six journées. Difficile pour les libéraux de "faire grève", en raison notamment de la permanence des soins. Mais "samedi 17, on sera tous dans la rue", prévient Gaëlle Cannat.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.