Cet article date de plus d'un an.

Nouvelle grève des laboratoires d'analyses : "le gouvernement veut briser la médecine de proximité", accuse le président du syndicat Les Biomed

Jeudi 1er décembre, des médecins libéraux se mettront en grève pour une revalorisation de leurs tarifs. Les laboratoires se joindront à eux pour un mouvement reconductible à l'appel de quatre syndicats, dont Les Biomed.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Un laborantin manipule des éprouvette dans un laboratoire de biologie médicale alsacien, en novembre 2021. (LAURENT REA / MAXPPP)

"Le gouvernement veut briser la médecine de proximité", dénonce Lionel Barrand, président du syndicat Les Biomed dimanche 27 novembre sur franceinfo, à propos du projet de budget 2023 de la Sécurité sociale qui prévoit de récupérer 250 millions d'euros par an sur les finances des laboratoires d'analyses. "Ils demandent sur quatre ans, 1,3 milliard alors que l'ensemble des bénéfices de tout le Covid se chiffre à 850 millions. C'est comme si le patron disait à l'ensemble des salariés : 'faites des heures supplémentaires mais au final, je ne vous les paye pas et je baisse votre salaire'. Le gouvernement nous avait pourtant promis que ce ne serait pas le cas", se désole-t-il avant de poursuivre, "le risque, c'est d'avoir des laboratoires fermés et des licenciement de personnel et ne pas pouvoir faire face s'il y a d'autres vagues de Covid-19".

>> Grève des laboratoires : les biologistes sont "d'accord sur le montant" de 250 millions d'euros à reverser au gouvernement "mais pas sur la manière"

Dans les laboratoires, "on va organiser une filière pour les urgences", annonce Lionel Barrand, mais il concède aussi que "si on n'arrive pas à faire reculer le gouvernement, ce n'est pas trois jours mais toute l'année où vous ne pourrez plus faire votre test PCR dans le laboratoire que vous voulez. Ce sont des jours de grève pour tenter de sauver l'ensemble de la médecine de proximité."

Malgré des échanges et des propositions concernant le projet de loi, Lionel Barrand dit ne pas avoir été entendu. "On est même d'accord pour reverser 80% de tous les bénéfices récupérés pendant les périodes de Covid-19".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.