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Les souffrances psychiques au travail plus couramment détectées

De plus en plus de souffrances psychologiques sont recensées par les médecins du travail. Mais ce n'est pas une mauvaise nouvelle pour autant… Car dépression, anxiété ou encore burn-out seraient moins tabous pour les salariés et donc plus fréquemment évoqués en consultation.
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
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Après les troubles locomoteurs, comme le mal de dos, les souffrances morales sont le deuxième problème de santé le plus signalé par les salariés à leurs médecins du travail. Et elles sont de plus en plus détectées en consultation selon le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire publié le 23 juin. Entre 2007 et 2012, le pourcentage de salariés masculins touchés par ces troubles est passé de 1,1% à 1,4%. Chez les femmes, ce taux double, passant de 2,3% en 2007 à 3,1% en 2012, soit à un niveau "deux fois plus élevé que chez les hommes" observe l'étude qui n'apporte pas d'explications sur cette différence hommes/femmes.

Cette légère augmentation s'explique essentiellement par "une plus grande couverture médiatique des pathologies liées au travail", estiment les épidémiologistes auteurs de l'étude. La parole auprès du médecin du travail se libère et les travailleurs sont également de plus en plus sensibilisés à ces troubles.

Tous les secteurs d'activité touchés

Les souffrances psychiques paraissent également liées à "la détérioration des conditions de travail constatées ces dernières années", notamment celles liées à l'organisation du travail et au durcissement des relations à la fois entre collègues et avec la hiérarchie. Les dépressions légères et les troubles anxieux sont statistiquement les troubles psychiques liés au travail les plus souvent rapportés chez les salariés. Le burn-out (ou syndrome d'épuisement professionnel) reste quand à lui plus minoritaire.

Si ces souffrances peuvent toucher tous les secteurs d'activité,  les catégories sociales les plus élevées, comme les cadres, demeurent les plus exposées. L'âge est également un facteur aggravant : les hommes de 45 à 54 ans ont sept fois plus de chances de souffrir mentalement que ceux de 25 ans.

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