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Plusieurs milliers de médecins libéraux manifestent à Paris pour un meilleur traitement

Dans une rare unanimité, les syndicats ont appelé à fermer les cabinets médicaux dans tout le pays et à défiler dans la capitale.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des médecins et autres soignants manifestent à Paris, le 14 février 2023. (FIRAS ABDULLAH / ANADOLU AGENCY)

"Tous unis face au mépris." Plusieurs milliers de médecins ont manifesté à Paris, mardi 14 février, afin d'exprimer leur colère contre l'Assurance maladie et le gouvernement, réclamer de meilleurs tarifs et bloquer une réforme qui facilite l'accès des patients à certaines spécialités paramédicales.

Dans une rare unanimité, les syndicats ont appelé à fermer les cabinets médicaux dans tout le pays et à défiler dans la capitale. La mobilisation a aussi été renforcée par l'impasse des négociations avec l'Assurance maladie, dont la proposition d'une hausse d'à peine 1,50 euro de la consultation de base (de 25 à 26,50 euros) a été vécue comme "une provocation". Les syndicats n'attendent pas moins de 30 euros, un montant que le ministre de la Santé, François Braun, a jugé "pas absurde".

Un cortège de plus de 10 000 personnes s'est élancé selon les organisateurs, précédé d'une dizaine de véhicules de SOS Médecins également en grève pour l'occasion. Partis du ministère de la Santé en début d'après-midi, les manifestants ont rejoint le Panthéon, non loin du Sénat, où une proposition de loi sur "l'accès direct" des patients à certains paramédicaux (infirmiers, kinés, orthophonistes) devait être examinée en fin de journée.

Le gouvernement se défend

Pour les syndicats, ce texte risque de "mettre en danger la santé" de la population "en contournant la fonction de coordination du médecin traitant". Des arguments battus en brèche par le gouvernement. "L'objectif n'est en aucun cas de mettre de côté le médecin généraliste", a affirmé la ministre déléguée aux professions de santé, Agnès Firmin Le Bodo, venue défendre le texte devant les sénateurs. Au contraire, cette réforme vise à "donner plus de temps de soin" aux médecins, a poursuivi sur franceinfo le ministre de la Santé, François Braun, disant "comprendre l'inquiétude des médecins, pas leur hostilité". 

La proposition de loi est aussi soutenue par les infirmiers, dont 50 syndicats et associations ont dénoncé mardi "une opposition systématique des médecins à toute évolution des (autres) professions de santé". L'Association des maires de France s'est également dite "favorable" au texte, de même que la fédération des associations de patients, France Assos Santé.

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