Déserts médicaux : l'Alsace teste un cabinet de télémédecine
La mairie d'Oberbruck, village alsacien d'environ 450 habitants situé dans le Haut-Rhin a fait le choix de la télémédecine afin de proposer une solution aux habitants qui sont dépourvus de médecins généralistes depuis 3 ans. Une démarche qui signe une première pour la région. Le coût de l'opération s'élève à 40.000 euros. Selon l'adjointe au maire, Claire Freytag, "c'est une solution transitoire, un service rendu à la population", précisant qu'elle espère "toujours faire venir un médecin chez nous".
En 2015, plusieurs expériences de ce type avaient été menées en France dans le cadre de la lutte contre les déserts médicaux. La télémédecine a ainsi été testée dans neuf régions, dans le but de "faciliter l'accès à l'offre de soins dans des délais raisonnables", selon la Direction générale de l’Offre de soins (DGOS).
Le médecin apparaît sur l'écran
La semaine dernière, les habitants d'Oberbruck ont pu découvrir ce nouveau cabinet grâce à une démonstration destinée aux personnes âgées n'ayant pas de moyen de locomotion pour se rendre chez leur médecin le plus proche.
Le maire de la commune, Jacques Behra, précise que "c’est grâce à l’Association Asame (Association de soins et d'aides Mulhouse et environs) que l’idée de la télémédecine a germé". La mairie s'est occupée de restaurer un local pour accueilir le cabinet et l'association a mobilisé des médecins salariés travaillant à distance ainsi qu'une infirmière sur place.
Lors d'une consultation, l'infirmière accueille les patients en leur fournissant un formulaire à remplir sur leurs antécédents médicaux, le poids, la taille, etc. Ensuite, elle appelle le médecin qui apparaît sur l'écran pour procéder à la consultation. "La technologie d'aujourd'hui permet d’être très précis en matière d'images. On est capable de zoomer sur un grain de beauté par exemple et d’avoir un diagnostic à distance extrêmement satisfaisant", explique le maire. Il ajoute que le cabinet propose également de réaliser des échographies.
Les patients devront débourser 23 euros pour une consultation, et le cabinet est prévu pour fonctionner quatre fois par semaine pour des séances de 90 minutes.
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