: Vidéo Non, même un seul verre d'alcool n'est pas bon pour la santé
Une étude affirme qu'il n'y a pas de niveau minimum d'alcool qui soit sans danger pour la santé. Vraiment ? Franceinfo a demandé son avis sur le sujet à un spécialiste.
"Un verre, ça fait circuler le sang !" Vous avez peut-être entendu cette phrase plusieurs fois... qui semblerait dire que l'alcool en faible quantité serait bénéfique pour la santé. Ce n'est pas ce que dit une récente étude. Publiée vendredi 24 août dans la revue médicale The Lancet (en anglais), elle affirme que boire ne serait-ce qu'un verre de vin ou de bière par jour comporte bien un risque pour la santé.
Faut-il donc privilégier le "zéro alcool" ? Franceinfo a posé la question au professeur Mickael Naassila, directeur de l’unité de recherche sur l’alcool à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et président de la Société française d’alcoologie.
Le mythe du verre "bon pour la santé"
D'après lui, cette étude "intéressante", "convaincante" et envoie un "message majeur" : "Il n’y a pas de bénéfice à retirer d’une faible consommation d’alcool." Fini le mythe du verre de vin, consommé chaque jour autour d'un repas, qui serait bon pour la santé. "Il faut arrêter de dire ça", tranche le spécialiste.
Il faut plutôt faire prendre conscience à l’ensemble de la population que l’alcool c’est un cancérigène, c’est un toxique, c’est un perturbateur endocrinien, c’est quelque chose qui va induire du stress oxydatif à toutes nos cellules.
Mickael Naassilaà franceinfo
Donc consommer un verre seulement, pour ce spécialiste, "c’est augmenter les risques de voir apparaître certaines pathologies".
Le "zéro alcool", la solution ?
Pour autant, il ne reprend pas à son compte le conseil "zéro alcool" donné par l'étude de The Lancet. Mickael Naassila préfère que les personnes "s'interrogent" sur leur consommation et la comparent aux repères donnés par Santé publique France et l’Institut national du cancer, à savoir pas plus de 10 verres par semaine.
L’enjeu de santé publique c’est de bien réaliser que réduire même des faibles niveaux de consommation, ça va avoir une incidence sur la santé des citoyens.
Mickael Naassilaà franceinfo
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