SOS Médecins redoute que les négociations sur les nouveaux tarifs médicaux entraînent la fin des visites à domicile

La part des visites à domicile s'est considérablement réduite depuis les débuts de SOS Médecins en 1966, où elles constituaient alors la totalité des actes des médecins membres.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La devanture du siège de l'association SOS Médecins, à Paris, le 22 janvier 2024. (RICCARDO MILANI / HANS LUCAS / AFP)

La fin des visites à domicile ? C'est en tout cas l'inquiétude dont fait part l'association SOS Médecins, qui compte environ 1 300 médecins adhérents, dans un communiqué publié vendredi 29 mars. Elle "appelle l’Assurance-maladie et le gouvernement à ne pas dégrader l’accès aux soins, en négligeant la visite à domicile", et se dit préoccupée du fait que ces dernières sont déjà grandement compromises, "faute de trouver des médecins volontaires pour les effectuer." Elle explique ce phénomène par le fait que "beaucoup de médecins préfèrent les consultations en point fixe, financièrement deux à trois fois plus attractives"

La part des visites à domicile s'est déjà considérablement réduite depuis les débuts de SOS Médecins en 1966, où elles constituaient alors la totalité des actes des médecins membres. Cette réduction s'est accélérée à partir de 2019, et aujourd'hui, les visites à domicile ne représentent plus qu'un tiers de leur activité. L'association, présente dans une soixantaine de villes françaises, craint d'être exclue du périmètre des revalorisations et des majorations tarifaires prévues dans le cadre des négociations avec l'Assurance-maladie.

Interrogés par l'AFP, l'Assurance-maladie et les syndicats de médecin ont renvoyé les questions sur ce sujet à la prochaine séance de négociations, qui aura lieu jeudi. SOS Médecins a tout de même revendiqué que "toutes les visites de soins aigus" soient tarifées à 70 euros. Aujourd'hui, le tarif de ces visites en journée est fixé à 36,50 euros. L'association réclame également "la mise en place d'une astreinte de 100 euros par heure" pour les médecins disponibles pour faire des visites à domicile sur appel du Samu ou du service d'accès au soin, le nouveau 15 qui redirige certains malades vers la médecine de ville.

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